Face aux demandes de clarification exprimées par les autorités burkinabè sur l’Affaire « Décès d’Alino Faso » en Côte d’Ivoire, le porte-parole du gouvernement ivoirien, Amadou Coulibaly a insisté sur la crédibilité du document judiciaire. Le communiqué du Procureur, parut le 27 juillet dernier, évoque un suicide en cellule à l’école de Gendarmerie d’Abidjan.
« Nous nous en tenons au communiqué du procureur de la République. Ce communiqué du procureur est assez clair. Nous sommes un pays sérieux et le procureur reste quand même une personne assermentée et son communiqué est très clair sur les circonstances. Nous ne voyons pas donc pourquoi demander plus de transparence que cela. Ce serait remettre en doute nos institutions. Ce serait remettre en cause la transparence de nos institutions. (…) », a-t-il soutenu.

Amadou Coulibaly a toutefois précisé qu’un échange diplomatique est envisagé. Le ministère ivoirien des Affaires étrangères devrait entrer en contact avec les autorités burkinabè pour gérer la suite de l’affaire dans un cadre bilatéral.
« Très certainement, le ministère des Affaires étrangères va saisir donc les autorités diplomatiques burkinabé pour la suite de cette affaire. Mais pour l’heure, nous nous en tenons au communiqué du procureur de la République qui a été suffisamment clair sur le décès de Monsieur Traoré », a-t-il soutenu.
Pour rappel, Alino Faso, ressortissant burkinabè, était détenu depuis plusieurs mois en Côte d’Ivoire. Sa mort, annoncée officiellement par le parquet ivoirien le 27 juillet, a suscité une réaction du gouvernement burkinabè, qui rejette la thèse du suicide et réclame plus de transparence, ainsi que le rapatriement du corps.
Diane SAWADOGO/ MoussoNews