Le Réseau des Journalistes commis d’office (JCOM), en partenariat avec l’International Development Law Organization (IDLO), a organisé à Koudougou, du 18 au 19 août 2025, une formation de deux jours sur la désinformation et son encadrement juridique. Vingt-cinq journalistes venus de différents organes de presse y ont pris part.

25 journalistes ont été formés en désinformation et poursuites judiciaires par le Réseau des Journalistes commis d’office (JCOM) grâce à l’International Development Law Organization (IDLO).
Au terme des travaux, le coordinateur du JCOM, Firmin Ouattara, est revenu sur la genèse et les ambitions du réseau. Selon lui, l’initiative est née des rencontres répétées entre journalistes lors des grands procès de l’histoire récente du Burkina Faso, notamment celui du « Putsch manqué » et celui de Thomas Sankara. De ce cadre informel d’échanges est née l’idée de structurer un groupe capable de partager des informations et de renforcer les compétences de ses membres. « C’est dans cette dynamique que nous avons sollicité l’appui de l’IDLO, qui a accepté de financer cette première session à Koudougou, avant une deuxième prévue en septembre », a-t-il précisé.

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Pour la suite, le réseau entend se formaliser, condition indispensable pour accéder à de nouveaux financements, et élargir ses partenariats afin d’accompagner les journalistes sur des thématiques d’actualité comme la désinformation et la justice.

De son côté, Nicodème Yissouneba Bado, coordonnateur du programme IDLO, a rappelé le rôle central des journalistes dans la lutte contre la criminalité, la promotion des droits humains dans les procédures judiciaires et la sensibilisation des citoyens à l’accès à la justice. « Malgré quelques imperfections dans l’organisation, l’essentiel reste de poursuivre ce processus d’apprentissage et de collaboration », a-t-il insisté, tout en saluant l’engagement des formateurs.
Parmis eux, Kambou Gabriel a relevé la nécessité de multiplier les sessions de renforcement afin que les journalistes disposent d’arguments solides et d’une maîtrise réelle du cadre légal dans l’exercice de leur métier. Il a rappelé que les réformes en cours notamment la révision du code pénal et l’adoption de nouvelles lois par le Conseil supérieur de la communication – imposent aux professionnels de l’information une connaissance plus fine des textes juridiques.

Selon lui, l’enjeu est de doter les journalistes des outils nécessaires pour identifier les acteurs, les cibles et les objectifs de la désinformation. « Un journaliste bien formé peut non seulement informer juste, mais aussi contribuer efficacement au bien-être de la société à travers un travail de qualité », a-t-il conclu.
Annick HIEN / MoussoNews