Écart salarial : Les françaises travaillent « gratuitement » depuis le 4 novembre à partir de 11h31

En France, à temps de travail identique, les femmes gagnent en moyenne 14,2 % de moins que les hommes, selon les dernières données de l’Insee pour 2023. Cet écart persistant signifie que depuis le lundi 4 novembre à 11h31, les femmes travaillent symboliquement « gratuitement » jusqu’à la fin de l’année, d’après le calcul du collectif féministe Les Glorieuses.
Chaque année, la date 4 novembre est mise en avant pour alerter sur les inégalités salariales qui continuent de peser sur les femmes. Si depuis 2016, l’écart s’est réduit de 15,1 % à 14,2 %, la baisse reste trop lente. « À ce rythme-là, on atteindra l’égalité en 2167, soit dans 142 ans », déplore Rebecca Amsellem, fondatrice de la newsletter Les Glorieuses.
Pour accélérer le mouvement, le collectif propose plusieurs pistes dont une revalorisation des métiers féminisés, un congé post-naissance équivalent pour les deux parents, et la conditionnalité des marchés publics et subventions au respect de l’égalité salariale. « Cela permettrait de garantir que les fonds publics ne creusent plus les inégalités », plaide Amsellem.
Lire aussi: https://www.moussonews.com/france-les-femmes-toujours-invisibilisees-malgre-une-procedure-de-labellisation/
Selon le collectif, leur espoir repose également sur la directive européenne sur la transparence salariale, qui entrera en vigueur dès l’an prochain. Cette mesure vise à obliger les entreprises à rendre publiques leurs grilles de rémunération et à justifier les écarts. « Les pays comme l’Islande et la Suède, où les écarts de salaires sont devenus un non-sujet, ont mis en place la transparence salariale depuis des dizaines d’années », rappelle Rebecca Amsellem. « Cela va notamment aider les femmes à négocier leurs salaires. »
Malgré les progrès, les chiffres du collectif rappellent l’ampleur du chemin à parcourir pour que le principe “à travail égal, salaire égal” devienne enfin une réalité en Europe.
Source : LeFigaro
Résumé de Annick HIEN/MoussoNew



