Festival national du livre : Raicha Ouédraogo aspire à lui donner une dimension internationale

Le festival national du livre a lieu à Ouagadougou du 24 au 26 avril 2025. Cette seconde édition est consacrée au thème « Le livre et ses acteurs face aux progrès technologiques ». De l’initiative de Wendnguété Raïcha Ouédraogo, son souhait est de voir le festival gagne une renommée internationale. Interview

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Wendnguété Raïcha Ouédraogo, promotrice du Festival national du livre.

Présentez-vous à nos lecteurs.

Je suis OUEDRAOGO Wendnguété Raïcha, gestionnaire en ressources humaines, écrivaine et présidente fondatrice de l’association Lire et Agir. Je suis également la promotrice du Festival national du livre, un événement qui vise à célébrer et promouvoir la littérature burkinabè.

Pouvez-vous nous rappeler l’origine et l’objectif de ce festival national du livre ?

Le Festival national du livre a été initié pour mettre en avant les auteurs burkinabè et encourager la lecture. Son objectif est de créer un espace de rencontre entre les écrivains, les lecteurs et les acteurs du livre, tout en célébrant notre riche patrimoine littéraire.

Pourquoi avoir choisi de lancer une deuxième édition ? Quels enseignements avez-vous tirés de la première édition ?

La première édition a été un succès, et nous avons reçu des retours très positifs. Nous avons appris l’importance d’impliquer davantage les jeunes et d’élargir notre programme d’activités. La deuxième édition est donc une occasion de construire sur ces bases et d’améliorer l’expérience pour tous les participants.

Quel est le thème ou le slogan de cette seconde édition et pourquoi ce choix ?

Le thème de cette édition est « Le livre et ses acteurs face aux progrès technologiques ». Ce choix reflète notre volonté d’explorer comment la technologie influence la lecture et l’écriture, tout en mettant en lumière les défis et opportunités qui en découlent pour les auteurs et les lecteurs.

En tant que jeune écrivaine, comment conciliez-vous votre carrière d’auteure avec l’organisation d’un tel événement ?

C’est un défi, mais je crois que ma passion pour l’écriture et la littérature me motive à trouver un équilibre. Je m’organise en planifiant soigneusement mon temps et en m’entourant d’une équipe dévouée qui partage ma vision pour le festival.

Quelle est votre vision personnelle pour ce festival ? Souhaitez-vous en faire un rendez-vous incontournable de la littérature ?

Oui, ma vision est de faire du Festival national du livre un événement incontournable pour la promotion de la littérature burkinabè, où chaque année, auteurs et lecteurs se réunissent pour célébrer la richesse de nos histoires et de notre culture.

Quelles sont les innovations majeures de cette seconde édition ?

 Cette année, nous avons introduit des ateliers interactifs où les participants peuvent s’engager directement avec les auteurs. La deuxième édition de notre événement littéraire propose également une nouvelle section dédiée aux auteurs émergents et un espace de discussion dédié à l’échange avec les auteurs.

Comment votre expérience en tant qu’écrivaine influence-t-elle les choix des invités, des thèmes ou des animations ?

 En tant qu’écrivaine, je suis consciente des enjeux auxquels font face les auteurs. Cela m’aide à choisir des invités qui partagent des expériences similaires et à aborder des thèmes pertinents qui résonnent avec les jeunes écrivains et lecteurs.

Y a-t-il des auteurs ou intervenants phares que vous souhaitez me remettre en avant cette année ?

 Nous avons invité plusieurs auteurs renommés, dont certains sont des lauréats de prix littéraires. Nous sommes enthousiastes à l’idée de mettre en avant des voix émergentes qui méritent d’être entendues.

Le festival propose-t-il des activités pour encourager les jeunes talents littéraires ?

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Le festival national du livre a lieu du 24 au 26 avril 2025.

Oui, nous avons prévu des concours d’écriture, des lectures publiques et des séances de mentorat où les jeunes peuvent rencontrer des auteurs établis et recevoir des conseils sur leur travail.

Quels sont les défis majeurs que vous rencontrez dans l’organisation de cette édition ?

L’un des plus grands défis est le financement. Nous cherchons constamment des sponsors pour soutenir nos activités. De plus, coordonner les horaires et les disponibilités des intervenants peut être complexe.

Comment le festival contribue-t-il à la promotion de la lecture et de la culture littéraire dans le pays ?

 Le festival offre une plateforme pour les auteurs et les lecteurs de se rencontrer, d’échanger des idées et de découvrir de nouveaux livres. Cela stimule l’intérêt pour la lecture et renforce la culture littéraire au Burkina Faso.

Avez-vous des partenariats stratégiques (institutions, sponsors, médias) qui soutiennent l’événement ?

Oui, nous avons établi des partenariats avec plusieurs institutions culturelles et éducatives ainsi que des sponsors locaux qui croient en notre mission. De plus, nous collaborons avec des médias pour assurer une couverture adéquate de l’événement.

Où voyez-vous ce festival dans 5 ans ? Aspirez-vous à une dimension internationale ?

Dans cinq ans, j’espère que le festival sera reconnu à l’international, attirant des auteurs et des lecteurs du monde entier. Nous souhaitons également élargir notre portée en incluant des activités en ligne pour toucher un public encore plus large.

Un mot pour les festivaliers, les amoureux des livres et les jeunes qui rêvent d’écrire ?

N’ayez pas peur de rêver grand ! La littérature est un puissant moyen d’expression. Participez, écrivez et partagez vos histoires, car elles méritent d’être racontées.

Quel est l’impact digital de ce festival ? Comptez-vous intégrer des formats hybrides (en ligne/hors ligne) pour toucher plus de public ?

Nous avons constaté un impact numérique croissant grâce à nos réseaux sociaux. Pour cette édition, nous prévoyons d’intégrer des formats hybrides afin de permettre à ceux qui ne peuvent pas se déplacer d’assister aux événements en ligne.

Le festival a-t-il une dimension éducative (rencontres scolaires, dons de livres) ?

Oui, nous organisons des rencontres scolaires pour encourager la lecture dès le plus jeune âge. Nous prévoyons également des dons de livres dans les zones où le livre est difficile d’accès et dans les bibliothèques locales pour enrichir leurs collections.

Vous concernant uniquement, quel livre ou auteur vous a particulièrement marquée récemment ?

 Récemment, j’ai été profondément touchée par le livre  »Une goutte de votre sueur » de Moumouni Soumaïla SAWADOGO. Une anthologie de poèmes, un plaidoyer et une quête, pour tracer un sillon dans le roc afin que certaines valeurs de l’homme ne s’effacent à jamais.

Interview réalisée en ligne par Annick HIEN/MoussoNews

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