FILO 2025 : Rendez-vous en 2027 pour célébrer à nouveau le livre
Après 6 jours d’échanges et de valorisation du monde littéraire, la 18ᵉ édition de la Foire internationale du livre de Ouagadougou a refermé ses portes. Présidée par le ministre de la Jeunesse, Roland Somda, représentant le Président du Faso, la cérémonie de clôture a récompensé plusieurs acteurs de la chaîne du livre et réaffirmé l’engagement du Burkina Faso pour la souveraineté culturelle.
La 18ᵉ édition de la Foire internationale du livre de Ouagadougou (FILO) s’est achevée dans une ambiance de reconnaissance et de valorisation des talents. Durant 6 jours, la capitale a vécu au rythme de rencontres intellectuelles, artistiques et littéraires, couronnées par plusieurs distinctions attribuées aux acteurs du monde du livre.
La cérémonie de clôture s’est tenue en présence de l’invitée spéciale, Sakina Cylia Latep, présidente des Écrivaines africaines.
Des distinctions pour magnifier la créativité littéraire
Au total, des prix ont été décernés dans plusieurs catégories, notamment les langues nationales, la poésie, le conte, la nouvelle et le roman. Les lauréats ont reçu des attestations, des trophées ainsi que des enveloppes financières allant de 100 000 F CFA à 1 000 000 000 F CFA.
L’écrivain Jean Sylvanus Ouali a remporté trois distinctions pour une même œuvre : « Quand passeront nos douleurs ? ». Un roman qui met en lumière la voix d’enfants touchés par la crise sécuritaire dans les pays de l’AES.
« Des enfants silencieux, qui subissent, mais qui, à travers ce roman, parviennent à s’exprimer, à dire leurs douleurs, leurs espoirs, leur résilience et ce qu’ils attendent de l’avenir », a-t-il déclaré.
Lauréat du Grand Prix AES de l’intégration, Jean Sylvanus Ouali a également exprimé sa fierté et son engagement. « Recevoir ce prix, ce grand prix, est à la fois un honneur et une invitation à continuer à valoriser ce qui nous appartient et ce qui forge notre devenir », a-t-il témoigné.
Les grands prix FILO célébrés
Le Grand Prix FILO de la critique littéraire scientifique a été attribué à Chantale Ky/Garané, enseignante-chercheure à l’Université Yembila Abdoulaye Toguyeni de Fada N’Gourma, pour son analyse de l’œuvre « Yirla, le patriarche » de Jean Yado Toé.
Dans la catégorie critique littéraire journalistique, Boubacar Koba a été distingué pour son travail sur l’œuvre poétique « Soupirs » de Kadiata Dicko, publiée par Radio Pulsar.
Le livre comme instrument de souveraineté
Dans son allocution, le ministre en charge de la Jeunesse, Roland Somda, a salué la tenue de cette édition, tout en rappelant l’importance du livre dans la construction de la conscience nationale. « Même dans les moments difficiles, le livre rappelle que notre âme reste debout, que notre esprit reste libre et souverain », a-t-il affirmé.
Il a souligné que la souveraineté ne peut se limiter aux dimensions matérielles. « Un peuple ne peut être véritablement souverain s’il consomme plus qu’il ne crée. Nous soutiendrons nos auteurs, encouragerons nos éditeurs et fortifierons nos maisons d’édition, afin que nos histoires, nos savoirs et nos idées se diffusent et s’inscrivent durablement dans le temps », a-t-il indiqué.
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Le ministre a également mis en avant la nécessité de renforcer la production littéraire dans les langues nationales. Il a réaffirmé la volonté du Burkina Faso de promouvoir les ouvrages locaux et de former une génération de lecteurs éclairés. « Nous voulons une jeunesse qui lit pour agir, une jeunesse qui s’ouvre au monde par les livres », a-t-il conclu.
La FILO 2025 s’est clôturée sur une note de satisfaction générale et une ambition renouvelée : celle de bâtir un pays où la créativité littéraire soutient la souveraineté culturelle. Rendez-vous est pris du 23 au 28 novembre 2027 pour la 19ᵉ édition de la FILO.
Diane SAWADOGO/ MoussoNews
