Moins chers, uniques en leur genre et toujours tendances, les vêtements de seconde main séduisent toujours des Burkinabè. Pourtant, ces habits venus d’ailleurs peuvent être de véritables nids à microbes s’ils ne sont pas correctement lavés. Précaution, négligence, zoom sur les habitudes des consommateurs face aux vêtements d’occasion.
Dans les marchés, les boutiques ou en ligne, les vêtements de seconde main, communément appelés « friperies », gagnent du terrain au Burkina Faso. Avec des prix avoisinant 200, 1 000 FCFA et plus…, ils représentent une alternative séduisante pour de nombreux consommateurs à la recherche de la bonne sape. Mais une fois achetés, que deviennent ces vêtements avant de finir sur la peau de leur nouveau propriétaire ?
Farida Traoré, adepte des friperies, ne laisse rien au hasard et préfère toujours passer son nouvel habit à l’eau. « Ce n’est pas bon de porter sans laver. Il y a trop de bactéries et de virus qui ne meurent pas facilement. Je les désinfecte avec du détergent et un peu de Javel, puis je les sèche bien au soleil », révèle-t-elle. Elle avoue avoir une peau fragile, donc garde toujours sur tout ce qu’elle porte.

Même analyse chez Djami Nikiéma, qui estime que le lavage est indispensable avant tout port.
Pourtant, certaines personnes n’y voient aucun inconvénient à les porter directement. C’est le cas d’Elsie Bayala. « Je suis habituée à toujours payer la friperie premier choix, donc je ne lave pas… Je porte en même temps. Je mets du parfum pour camoufler l’odeur », affirme-t-elle.
Un geste risqué, selon plusieurs spécialistes de la santé. En effet, les vêtements d’occasion peuvent contenir divers germes et parasites, tels que le Staphylococcus aureus, responsable d’infections cutanées, ou encore le Candida, à l’origine de mycoses. Dans certains cas, le Sarcoptes scabiei, parasite responsable de la gale, pourrait s’y trouver. Pour cela, il est conseillé de toujours passer ses nouvelles friperies au savon et au désinfectant avant tout contact de la peau.

Lire aussi: https://www.moussonews.com/vente-de-friperies-une-niche-entrepreneuriale-pour-des-femmes/
Si les friperies représentent une aubaine pour les consommateurs et même les vendeurs, l’on ne doit négliger l’aspect sanitaire. Les laver soigneusement avant de porter n’est pas seulement une question d’hygiène, mais aussi de santé.
Diane SAWADOGO/ MoussoNews