Insertion de 10 000 jeunes dans des stages : La jeunesse burkinabè s’y prononce

En 2025, 10 000 jeunes vont être placés dans des stages d’initiation à la vie professionnelle. Cette initiative, qui en est à sa 2ᵉ édition, traduit l’engagement des autorités à promouvoir l’insertion socio-professionnelle et l’épanouissement de la jeunesse burkinabè. À la rencontre des concernés, certains saluent une opportunité d’intégration dans le monde professionnel, d’autres émettent des réserves et proposent des pistes complémentaires pour un meilleur impact.

Pour cette édition 2025, l’initiative gouvernementale sur l’insertion socio-professionnelle des jeunes, vise un objectif de 10 000 jeunes des 45 provinces du pays.

Ces jeunes seront placés dans différents domaines d’activités tels que l’artisanat, l’agroalimentaire, l’agro-sylvopastoralisme, les bâtiment-travaux publics, les mines, les services et l’administration publique.

Se prononçant sur cette initiative à leur endroit, les jeunes burkinabè se disent enthousiastes de cette initiative du gouvernement.

Ablaye Bawar, étudiant, se dit très enthousiaste de cette décision en leur faveur. Pour lui, ces mesures prouvent que le gouvernement actuel est soucieux de la jeunesse. “Je pense que ces stages seront bénéfiques et favoriseront l’insertion professionnelle dans certaines structures qui exigent des expériences”, a-t-il souligné.

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Ablaye Bawar

Quant à Kênè Barro, il préconise surtout que le gouvernement rédige des textes sur l’octroi des stages aux jeunes. Pour lui, il faut plutôt une réorganisation du secteur de l’emploi au Burkina en complicité avec les universités et les centres de formation.

 “ Normalement, ce n’était pas à l’État de trouver des stages pour des jeunes. Il faut plutôt régir des lois qui obligent chaque structure qui fait des profits au Burkina à octroyer des stages à un nombre de jeunes”, a-t-il déclaré. En plus de ses affirmations, il notifie aussi le budget que l’État va allouer pour ces jeunes. « 25 000 FCFA par jeune au nombre de 10 000 et cela pour 3 mois, c’est beaucoup d’argent pour l’État. Si les entreprises s’en étaient chargées elles-mêmes, cela aurait fait moins de dépenses au gouvernement”, pose-t-il comme constat.

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Kênè Barro

Pour lui, cette solution de l’État n’est pas structurelle mais ponctuelle. Pour cela, il propose qu’il y ait des réformes sur l’employabilité des jeunes au Burkina à long terme.

Djamila Maïga est étudiante et restauratrice. Adepte de la gouvernance actuelle, elle dit avoir toujours approuvé les décisions adoptées par l’État et pareil pour cette initiative de réinsertion socio-professionnelle des jeunes.  Cette décision, elle la juge propice surtout dans ce contexte sécuritaire, où les jeunes pourraient être facilement manipulables face à des postes inadéquats que l’on peut leur proposer.  “Avec la gouvernance actuelle, on sent maintenant que la jeunesse burkinabè fait partie de leurs priorités”, a-t-elle lancé. “Quand ils vont lancer le recrutement, je compte tenter ma chance.” Je suis très intéressée par un stage qui m’apportera plus d’expériences”, a-t-elle déclaré.

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Djamila Maïga

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Après l’édition 2024 qui a concerné 4 800 jeunes, le programme de stage bénéficie en 2025 à 10 000 jeunes répartis dans les 45 provinces du Burkina Faso, et ce, dans divers domaines d’activité. Pour faciliter la mobilité de ces jeunes et réduire les risques de déperdition ou d’abandon durant la période d’apprentissage, le Gouvernement a décidé de l’octroi d’une bourse d’un montant de 25 000 francs CFA à chaque stagiaire.

Diane SAWADOGO/MoussoNews

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