“La Garde du corps”: Un roman pour briser les stéréotypes et redonner confiance aux femmes

Abandon, résilience, justice sociale, unité familiale, complicité parents-enfants… Ce sont des thématiques abordées par Yentema Raïssa Doumi, dans son œuvre ‘La garde du corps ». Communicante de formation et désormais auteure, son premier roman est une œuvre de 231 pages qui met en avant une héroïne singulière : une femme garde du corps. À travers ce récit, l’auteure veut briser les stéréotypes liés aux rôles traditionnellement masculins et délivrer un message d’espoir et de résilience.

Amoureuse des mots depuis l’enfance, Yentema Raïssa Doumi a grandi entourée de livres grâce à son père, inspecteur de l’enseignement. Ses premiers écrits sont griffonnés dans un cahier d’adolescente, mais c’est en 2024 qu’elle décide de franchir le pas de la publication. « J’aimerais consoler et donner de l’espoir aux personnes que la vie a traumatisées à travers mes écrits », se justifie-t-elle.
Titulaire d’un master en Diplomatie et Relations internationales et forte d’une expérience en communication, l’auteure a choisi un style fluide et accessible. « J’ai compris qu’il existe une diversité de perceptions et de niveaux de langues. Mon objectif est que tout le monde puisse profiter de mes récits », explique-t-elle.

Une héroïne inspirante : Ange
Dans l’œuvre ‘‘la garde du corps », le personnage central, Ange, est une femme au passé douloureux mais dotée d’une force intérieure remarquable. Elle incarne la résilience et la détermination. « À travers Ange, je parle à la femme pour l’encourager à se faire confiance, mais aussi aux hommes pour les inciter à soutenir les femmes de leurs vies », souligne l’auteure.
Le choix d’une héroïne garde du corps n’est pas anodin. « Ce métier est souvent perçu comme exclusivement masculin, mais il existe des femmes qui y excellent. J’ai voulu casser ce stéréotype et montrer qu’une femme peut être aussi forte, sinon plus », a-t-elle justifié.
Des thématiques universelles
Abandon, résilience, justice sociale, unité familiale, complicité parents-enfants… Les thématiques abordées sont nombreuses et profondément ancrées dans la réalité sociale. Mais au-delà du divertissement, Raïssa Doumi revendique une littérature engagée. « Le livre joue un rôle d’éducation, de sensibilisation et de mémoire », précise t-elle.

Un accueil prometteur
Depuis sa sortie, le roman rencontre un bel écho auprès du public. « Les lecteurs me disent qu’ils sont restés sur leur soif et attendent la suite », raconte l’auteure, qui travaille déjà sur un second tome ainsi qu’un autre manuscrit. Elle n’exclut pas une adaptation cinématographique. « Ce roman, riche en dialogues, se prêterait parfaitement à une série », apprécie telle.
Un plaidoyer pour la valorisation de la femme
Pour l’auteure, ce roman contribue à valoriser la femme burkinabè et africaine. « Se sentir encouragée dans une voie te booste, te galvanise. Peu importe qui on est, nous avons tous besoin de soutien pour franchir certains obstacles », indique-t-elle.
Consciente des difficultés liées au coût du livre, Yentema Raïssa Doumi lance un appel. « Le travail intellectuel n’a pas de prix. Les Burkinabè doivent être les premiers consommateurs de nos œuvres afin de susciter l’engouement », souligne-t-elle.
Avec La garde du corps, Yentema Raïssa Doumi, signe une entrée remarquée dans le paysage littéraire burkinabè et confirme que la littérature peut être un outil puissant pour éveiller les consciences et faire bouger les lignes.
Annick HIEN/MoussoNews