Ouagadougou: L’ association JEA lance ses activités par une formation numérique

L’association Jeunesse Éveillée pour l’Action (JEA) a officiellement lancé ses activités le vendredi 7 novembre 2025 à Ouagadougou. En collaboration avec l’Association des Burkinabè d’Éducation et d’Information par le Numérique (BIEN), elle a organisé une session de formation à l’intention des journalistes, axée sur le thème : « Nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC) et pratiques journalistiques ».

Pour Dr Dipama Yacinth, membre de JEA, ce lancement symbolise bien plus qu’une simple activité . « Le lancement n’est pas anodin, mais le départ d’un engagement politique pour contribuer au développement du pays », a-t-il lancé.
Au nom de l’association partenaire, Da Charles, représentant de BIEN, a rappelé la vocation inclusive du numérique. « Nous voulons faire du digital un outil d’émancipation pour tous, car chaque clic peut changer une vie. Le numérique est une force d’équité, de reconnaissance et de collaboration », a-t-il déclaré.

Selon lui, l’information digitale doit devenir un outil de développement humain et de cohésion sociale, surtout dans un contexte où l’accès à l’information est un facteur d’autonomisation des jeunes.
La jeunesse éveillée, moteur d’action et de changement
Fatoumata Ouédraogo présidente de la JEA, est revenue sur l’origine et la trajectoire de l’ association. « Tout a commencé en 2015 avec le programme des meilleurs programmeurs, une initiative qui a réuni des jeunes autour d’objectifs communs et a donné naissance à de nombreuses actions en faveur de la formation et de l’entrepreneuriat », a-t-elle détaillé.

Elle a expliqué que cette initiative, dénommée à l’époque Programme d’Initiative pour la Kynésie (PIK), s’est transformée en 2023 en association Jeunesse Éveillée pour l’Action (JEA), afin d’élargir son champ d’action.
En effet, la JEA se structure autour de 4 sections dont scolaire et universitaire, professionnelle, non professionnelle et rétroactive. Ces pôles œuvrent pour la promotion de l’engagement citoyen, de l’insertion socio-professionnelle et de la solidarité intergénérationnelle. « La présente formation constitue une étape fondamentale de notre démarche d’adaptation aux enjeux contemporains des médias et de l’information », a ajouté la présidente, remerciant tous les partenaires pour leur appui.
La presse face aux défis du numérique
Représentant la directrice régionale de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme du Kadiogo, Emmanuel Bako a salué cette initiative qui vient renforcer la compétence des acteurs de la presse. « L’ère que nous vivons est celle d’une mutation radicale dans nos pratiques journalistiques. L’information circule plus vite, mais elle est aussi plus fragile », a-t-il souligné.

Il a exhorté les journalistes à embrasser la révolution numérique tout en respectant l’éthique et la vérification des faits. « Vous êtes l’interface entre l’information traditionnelle et le futur. Votre capacité à intégrer le numérique est la clé de la crédibilité et de la pluralité de nos médias », a-t-il rappelé.
En citant Steve Jobs et Nelson Mandela, Bako Emmanuel a insisté sur la nécessité pour les journalistes burkinabè de devenir les “éducateurs du journalisme moderne”, capables d’allier innovation, rigueur et responsabilité.
Une formation pratique pour maitriser les outils du NTIC

La formation, animée par Mohamed Traoré. Durant plus d’une heure, elle a permis aux participants d’explorer les outils et méthodes du journalisme numérique moderne, allant de la vérification de l’information (fact-checking) à la production de contenus multimédias.
L’objectif : outiller les journalistes pour qu’ils soient capables de produire, diffuser et protéger l’information dans un environnement numérique en constante évolution.

Au termes de la journée d’échanges et de formation, les 2 associations, JEA et BIEN, ont réaffirmé leur volonté de poursuivre les initiatives de formation et d’accompagnement des jeunes professionnels des médias.
Annick HIEN/MoussoNews



