Paix et cohésion sociale : Le CCIB lance un forum à Ouagadougou

Le Centre Culturel Islamique du Burkina (CCIB) a ouvert le mercredi 24 septembre 2025 à Ouagadougou, un forum placé sous le thème « Ensemble pour la paix : acteurs et initiatives locales pour la résilience communautaire au Burkina Faso ». Pendant 3 jours, responsables religieux et coutumiers, institutions nationales, ONG, partenaires techniques et financiers échangent autour d’un objectif commun : renforcer la cohésion sociale et consolider le vivre-ensemble.
Le Centre Culturel Islamique du Burkina (CCIB) veut renforcer la paix, la cohésion sociale et le vivre ensemble au Burkina.
A cet effet, un forum est initié durant 3 jours avec divers acteurs de la paix. Pour le coordonnateur du CCIB, Imam Alidou Ilboudo, l’initiative vise à fédérer les efforts des différents acteurs engagés pour la paix. « La paix ne se décrète pas mais se construit au quotidien, à travers l’implication des communautés et la valorisation des valeurs culturelles et religieuses », a-t-il déclaré.
Il a également insisté sur l’importance de l’unité et de la solidarité nationale. « Chaque initiative compte, chaque geste de paix est une semence pour demain », a-t-il ajouté, en saluant l’accompagnement de partenaires tels que l’Ambassade du Royaume des Pays-Bas.

Un espace de synergie
Ce forum s’inscrit dans le cadre du projet Djama Béog Néré, mis en œuvre par le CCIB aux côtés du CERFI, de l’Association Iqra et d’Ittihad Islamia du Burkina. « Beaucoup d’acteurs travaillent pour la paix. Nous, religieux, faisons des prêches chaque jour sur la paix et la cohésion sociale. Mais d’autres, issus de la culture, du développement, des collectivités et de l’administration, œuvrent aussi sur le terrain. Nous avons donc voulu créer un espace de rencontre et de partage de stratégies, afin de travailler main dans la main et d’utiliser efficacement les ressources disponibles », a expliqué Imam Ilboudo.
Pendant 72 heures, les participants présenteront leurs actions respectives et mettront en lumière la corrélation entre religion et culture. « Nous sommes des religieux, mais nous devons ancrer notre religion dans notre culture locale. Sans cela, il n’y a pas de développement possible », a-t-il insisté.

Des messages d’engagement
Représentant le ministre en charge de la Culture, Abdoulaye Dioni a, pour sa part, invité à inscrire cette initiative dans la durée. « Que ce forum ne reste pas une initiative locale. C’est dans les actions de tous les jours que la paix se construit. Tout commence au niveau individuel et citoyen », a-t-il déclaré.

Le ministre en charge de la Sécurité, parrain de la rencontre, était représenté par Aboubacar Compaoré. Celui-ci a rappelé que « la paix, on ne l’apprécie véritablement que lorsqu’on l’a perdue », tout en appelant les citoyens à adopter des comportements favorisant la culture de la paix.
L’Ambassade du Royaume des Pays-Bas, partenaire majeur de l’événement, a également réaffirmé son engagement. Pour l’ambassadeur adjoint Martine V, la paix n’est pas impossible. « Elle se construit à travers le soutien aux initiatives locales, nationales et communautaires, afin de renforcer la résilience et consolider la cohésion sociale », a t-il indiqué.

Au-delà de ce forum, le projet Djama Béog Néré mène diverses actions : émissions radios et télé, contenus sur les réseaux sociaux, dialogues interreligieux, forums éducatifs et renforcements de capacités. Objectif : promouvoir des discours modérés et contrer l’extrémisme sous toutes ses formes.
Annick HIEN / MoussoNews