Les 21 et 22 octobre 2025, le Réseau National d’Édification de la Paix (WANEP-Burkina Faso) appuyé par le PNUD et le Fonds pour la consolidation de la paix, ont mobilisé des femmes pour une transition plus inclusive. Ces rencontres s’inscrivent dans le cadre du Projet d’appui au renforcement des capacités et du rôle des femmes et des jeunes filles dans le processus de transition et de consolidation de la paix. Objectif: porter la voix des femmes et des jeunes filles dans les processus de gouvernance locale, au moment où le Burkina Faso poursuit sa transition politique et renforce ses mécanismes de paix.
Malgré l’existence de cadres juridiques nationaux et internationaux, dont la Résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations Unies, la participation effective des femmes aux instances décisionnelles demeure faible au Burkina Faso. Cette réalité est encore plus marquée au niveau régional, où la quasi-absence des femmes limite l’inclusion des priorités féminines dans les politiques publiques liées à la sécurité, au développement et à la paix.
Face à cet enjeu, plus de 400 organisations féminines issues des régions du Nando, du Guiriko, du Nakambé et du Yaadga ont conjointement élaboré un plan d’action de plaidoyer visant une implication accrue des femmes et des jeunes filles dans les processus décisionnels.
Des rencontres d’échange pour porter un plaidoyer clair et concret
Pour soutenir la mise en œuvre de ce plan, WANEP-BF et ses partenaires ont facilité une série de dialogues directs entre les organisations féminines et les autorités administratives, coutumières et religieuses.
Ces échanges se sont tenus le mardi 21 octobre 2025 à Koudougou, à Ouahigouya à Tenkodogo puis le mercredi 22 octobre 2025 à Bobo-Dioulasso. L’objectif a été de présenter de manière officielle et structurée le message de plaidoyer des femmes, comprenant des propositions d’actions concrètes pour améliorer leur participation dans les organes de gouvernance régionale.
Ces rencontres visaient principalement à instaurer un cadre de dialogue constructif entre les acteurs féminins et les autorités régionales. En effet, 3 objectifs majeurs ont guidé l’initiative : Présenter le message de plaidoyer et ses propositions pour renforcer l’implication des femmes et des filles; Sensibiliser les autorités sur l’importance d’une gouvernance inclusive, gage de stabilité, de bonne gouvernance et de consolidation de la paix; obtenir des engagements formels, à travers une déclaration conjointe ou un document d’engagement, intégrant les propositions des organisations féminines.
Vers des engagements pour une meilleure représentativité
À l’issue des rencontres, les participantes ont pu transmettre officiellement leur message de plaidoyer, accompagné de propositions concrètes. Les autorités régionales, sensibilisées à l’impact positif de la participation féminine, ont reconnu l’enjeu stratégique que représente l’implication des femmes dans la gouvernance locale.
Elles ont exprimé leur volonté de travailler à l’adoption de mesures favorisant l’augmentation du nombre de femmes dans les instances décisionnelles. Une étape importante vers une transition plus inclusive, conforme aux aspirations des communautés et aux exigences de paix durable.
Annick HIEN/MoussoNews
