🔴[ L’Edito du mois d’ #Mai 2023 ] | Les menstrues, ce tabou universel qu’il faut lever

Les menstrues ! Le sujet est suffisamment tabou pour bon nombre de Burkinabè, d’Africains et du monde entier. Le 28 mai de chaque année, la communauté internationale a décidé de lui consacrer une journée, parce qu’un cycle menstruel dure en moyenne 28 jours et le mois de mai est le 5e mois de l’année, ce qui correspond au nombre de jours de la durée moyenne des règles.

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Les menstrues communĂ©ment appelĂ©es Règles, sont pourtant un sujet d’intĂ©rĂŞt majeur pour les femmes qui, selon les chiffres de l’Agence française de dĂ©veloppement (AFD), passent en moyenne 2 280 jours de leur vie Ă  avoir leurs règles avec son lot de difficultĂ©s d’accès Ă  l’eau, Ă  des sanitaires ou Ă  des produits pĂ©riodiques adaptĂ©s. ConsĂ©quences, ce qui est un phĂ©nomène, un cycle naturel pour la femme entraine sous nos cieux la dĂ©scolarisation, l’impossibilitĂ© de travailler plusieurs jours par mois, les infections vaginales …

Il faut donc sensibiliser la sphère politique, la société civile et les populations à cette question de santé et d’hygiène menstruelle en vue de doter chaque édifice public, chaque université, chaque école et chaque communauté, de commodités (infrastructures sanitaires) adaptées aux besoins des femmes et filles. Ces actions doivent être accompagnées d’une promotion des bonnes pratiques et de la mise à disposition gracieuse ou à coût très réduit de serviettes hygiéniques réutilisables pour les moins nanties.

Lire ici: đź”´ [ L’Edito du mois d’ #Avril 2023 ] | CarĂŞme : la double mission de la femme – Mousso News

Autant il urge de juguler ces difficultés, autant il importe de déconstruire, les préjugés, les idées reçues et autres considérations entourant les menstrues qui sont pourtant un cycle naturel chez la femme. La peur et la gêne d’en parler entraînent un manque d’informations chez les femmes, notamment les adolescentes, et peuvent ainsi provoquer une expérience négative, voire traumatisante, lors de leurs premières règles, une honte vis-à-vis de leur corps et un mal-être notamment. Il faut donc lever le tabou autour du sujet, rompre le silence, diffuser largement les informations nécessaires aux jeunes filles et femmes, en parler à la jeune fille avant qu’elle n’y soit confrontée.

Dans des sociétés fortement encrées dans la tradition comme les nôtres, il faut enfin, arriver à convaincre les hommes que les menstrues ne sont pas une impureté, une saleté, au point d’être la cause de sa mise en marge du foyer, de la vie active. Mais qu’au contraire, elles font partie de la femme, qu’elles fondent sa fertilité, sa féminité.

Tout doit être fait à cet effet, parce que la question est aujourd’hui d’un enjeu qui va au-delà de l’hygiène menstruelle : celui du pouvoir des femmes à devenir plus autonomes et actrices de leur épanouissement, de leur vie.

La RĂ©daction

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