🔴[ L’Edito du mois de septembre 2023 ] | septembre, le mois de toutes les misères des parents d’élèves

C’est le mois de toutes les colères, de toutes les misères. Le mois d’octobre et c’est bientôt. Où trouver la place dans les écoles pour inscrire son enfant ? Comment acheter les cahiers, les sacs ? Comment s’acquitter de la première tranche de la scolarité ? Comment assurer le déplacement (transport) de l’enfant ? Autant de question qui fourmillent dans les têtes, qui donnent des nuits blanches, qui troublent le sommeil de plus d’un. La situation est tellement préoccupante que les Burkinabè ont fini par la surnommée « rentrée colère », tant elle met les parents dans tous leurs états.

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L’éduction ou du moins la scolarisation est l’un des droits les plus élémentaires pour les enfants. Mais pour nombre de parents, ce qui devait s’apparenter à un devoir (de les inscrire à l’école) est devenu un cauchemar. Chaque année donc, les parents, à revenu faible surtout, s’arrachent les cheveux pour donner cette chance de réussite, de lendemains meilleurs à leurs progénitures.

Femmes déplacées internes, épouses cheffes de ménage, filles-mères, femmes au foyer, elles sont nombreuses à devoir se sacrifier parce que convaincues que l’école reste jusque-là l’une des voies les plus sures pour préparer l’avenir de l’enfant. Du coup, à la quête quotidienne de pitance s’ajoutent toutes ces charges de la rentrée scolaires (scolarité, fournitures, tenues scolaires, moyens de déplacements …).

Pourtant, ces enfants qui doivent reprendre le chemin de l’école étaient d’un soutien inestimable à ces mamans en les aidant dans les travaux champêtres et/ou ménagers ou encore dans les différentes Activités génératrices de revenu (AGR) pour subvenir aux besoins de la famille. C’est dire qu’en plus de se séparer de leurs « bras valides », ces mères ont aussi l’obligation de trouver les ressources nécessaires à leur scolarisation. Ont-elles vraiment le choix ? Visiblement, « non ». Car il faut tout faire pour donner les chances, voire les armes nécessaires à l’enfant de pouvoir sortir la famille de la pauvreté s’il arrive, au terme de son cursus, à obtenir du travail ou à s’auto-employer.

C’est le sens du sacrifice de ces milliers de femmes et autres parents moins aisés. D’où la nécessité pour les plus nantis, les partenaires financiers, les associations et Organisations non gouvernementales (ONG) et l’Etat, de les soutenir. Au-delà d’une famille, ils auraient rendu service à la Nation, à l’humanité.

La RĂ©daction

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