15 mai : « Avec cette journée des coutumes et traditions, le Burkina va vers la cohésion sociale tant souhaitée »

Instaurée par le gouvernement burkinabè au conseil des ministres du 6 mars 2024, la journée du 15 mai a été décrétée journée de commémoration des coutumes et traditions au Burkina Faso. L’annonce de cette information à suscité plusieurs réactions au sein de la population. MoussoNews a donc recueilli l’avis de quelques Ouagalais sur cette journée.

Philippe Nacoulma, agent commercial

« L’instauration de cette journée est une belle initiative à saluer. Je crois qu’avec cette commémoration il y a une équité établie. Les chrétiens ont leurs journées de Noël, de Pâques, d’Ascension et d’Assomption, les musulmans ont les leurs à savoir Ramadan et Tabaski et voila qu’on permet aux traditionnalistes de pouvoir célébrer aussi. Je crois qu’avec cela le pays va de plus en plus vers la cohésion sociale tant souhaité ».

Odile Kafando, professeur de lycées et collèges

« Au journal télévisé, j’ai appris que désormais toutes les journées du 15 mai sont consacrées à la célébration des coutumes et traditions. Nos autorités savent ce qu’elles font. Mais pour moi ce n’est pas une bonne chose de vulgariser ses pratiques. Nos grands-parents ont toujours fait les choses dans la discrétion et rendre cela publique peut avoir des conséquences ».

Yiboula Bazémo, étudiant

« Cette initiative du gouvernement est à saluer. Enfin une journée qui nous est totalement dédiée. Je suis né au village et j’ai grandi au milieu des coutumes et traditions, je sais ce que cette journée représente. Cela est tellement important que les traditionnalistes pourront faire certaines choses sans se cacher et cette journée à une grande valeur sinon pourquoi continuons-nous à célébrer les PPS (mariage traditionnel) ? cela montre que peu importe ta religion, la tradition demeure un socle pour tous, et, il est nécessaire de le souligner ».

Sita Béréwoudgou, assistante de direction

« La journée des coutumes et traditions est la bienvenue au Burkina Faso. Les musulmans, les chrétiens et les traditionnalistes, chacun se retrouvent à communier avec ses pairs. Cela va permettre à beaucoup de personnes de retourner aux sources. Nous sommes tous attachés à nos traditions d’une manière ou d’une autre malgré l’arrivée des religions importées raison pour laquelle il y a des pratiques qu’on appelle ‘’rongue mika’’ qui signifie née trouver. Cela prouve l’importance de nos coutumes et traditions ».

Propos recueillis par Mireille Sandrine Bado/MoussoNews