Dans diverses localités y compris Ouagadougou, une tendance verte se développe pendant la saison pluvieuse : Les petits jardins à domicile. De plus en plus de personnes se tournent vers la création de ces jardins domestiques pour cultiver des légumes frais et des herbes aromatiques.

Les petits jardin domestiques sont devenus des oasis de verdure au cœur des foyers des Ouagalais. Dans la plupart des domiciles, les habitants utilisent et transforment des espaces restreints de leur cour en pépinière. Les cultures les plus courantes dans ces cours sont les épinards.

Grâce Paré, étudiante et résidante au 1200 logements utilise un petit espace au sein de leur manguier et de la cour pour faire ses pépinières. Elle y a cultivé du gombo, des épinards, de la menthe, du céleri, des aubergines, du ‘’boulibouri’’, du boulvanka, du piment et du basilic. Pour l’entretien de ce petit jardin, Grâce se fait aider par sa mère qui arrose chaque matin et soir. « Nous cultivons aussi souvent la salade et le chou mais seulement pendant l’hivernage. Car ils ne produisent pas bien en saison sèche », précise-t-elle.

Toutes ces cultures ne servent que pour faire leur cuisine. Au fur et à mesure que ces agricoles produisent, Grâce les moissonne pour leur consommation personnelle. « Quand je les collecte pour la cuisine, je sème d’autres. Aussi lorsque je constate que certaines commencent à vieillir parce que nous n’avons pas pu consommer, j’arrache et je remets », a-t-elle ajouté.
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Contrairement à Grâce Paré et sa mère qui prennent soin d’elles-mêmes de leur cultures, Samira (nom d’emprunt) confie ses pépinières à leur gardien de maison. Dans des pneus usés placés à l’angle, elle fait cultiver du haricot, du piment, du gombo, des épinards, de l’oseille, des épinards. « C’est ma patronne qui me demande de les cultiver et d’en prendre soin. Elle choisisse les semences, je vais les acheter au marché et je viens faire les pépinières », témoigne le gardien tout en ajoutant qu’il utilise des intrants agricoles pour faire vite pousser les semences.

Ousseni (nom d’emprunt) de son côté ne cultive que des gombos, légumes qu’il aime bien manger. Dans plus de 50 vieux sacs de ciment ou de riz, Ousseni fait pousser ses gombos dans un espace assez grand dans la cour. La quantité de ses gombos a entrainé quelques désaccords entre Ousseni et son fils qui lui a proposé vainement de les mettre en vente. « Depuis que j’ai été admis à la retraite, je m’occupe avec mon potager », explique-t-il tout en ajoutant qu’il voudrait être serviable jusqu’à la fin de ses vieux jours.

Ces petits jardins pendant les saisons pluvieuses sont bien plus que de simples parcelles de terre plantées de graines. Ils représentent pour ces habitants, leur engagement envers une alimentation saine.
Annick HIEN/MoussoNews