Ce mercredi 28 mai 2025, le monde célèbre la Journée mondiale de l’hygiène menstruelle. À cette occasion, le Professeur Charlemagne Ouédraogo, gynécologue-obstétricien, a tenu à lancer un message de sensibilisation envers les jeunes filles et les femmes.
Chaque 28 mai, la Journée mondiale de l’hygiène menstruelle rappelle que les règles concernent chaque fille et femme et que leur gestion doit se faire dans la dignité, la sécurité et la santé. « Une bonne hygiène menstruelle est un droit, pas un privilège. Soutenons les filles et les femmes pour qu’elles vivent leurs règles dans la dignité », lance le Professeur Charlemagne Ouédraogo.
Voici quelques conseils gynécologiques essentiels.
Comprendre le cycle menstruel
– Le cycle menstruel est un phénomène naturel qui dure en moyenne 28 jours.
— Chaque femme est unique : certaines ont des cycles plus courts ou plus longs.
– Suivre son cycle permet de mieux comprendre son corps et de détecter d’éventuels troubles.
Adopter une hygiène intime rigoureuse.
– Changer régulièrement de protection (toutes les 4 à 6 heures).
– Se laver les mains avant et après avoir touché une protection hygiénique.
– Utiliser de l’eau propre et, si possible, un savon doux sans parfum pour la toilette intime.
– Éviter les douches vaginales qui déséquilibrent la flore.
Hydratation et alimentation
– Boire suffisamment d’eau pour limiter les ballonnements.
– Avoir une alimentation équilibrée, riche en fer, surtout en cas de saignements abondants.
– Éviter les excitants (café, thé fort, alcool) en cas de règles douloureuses.
Briser le tabou
– Encourager le dialogue ouvert sur les règles entre mères et filles, élèves et enseignants.
— Les règles ne sont pas sales ni honteuses, elles sont un signe de santé reproductive.
Consulter en cas de problème.
– Consulter un gynécologue en cas de :
• Douleurs menstruelles très intenses ou invalidantes.
• Règles très abondantes ou irrégulières.
• Retard de règles prolongé sans grossesse.
– Une évaluation permet de détecter des pathologies comme l’endométriose, les fibromes, etc.
Choisir des protections adaptées
– Serviettes hygiéniques jetables ou réutilisables, tampons, coupes menstruelles…
— Il faut choisir ce qui convient à son corps et à son mode de vie.
– Respecter les règles d’hygiène pour chaque type de protection.
Solidarité et accès pour toutes
— Il est inacceptable que des filles manquent l’école ou des femmes manquent le travail à cause des règles.
– Appel aux États, ONG, partenaires : rendre les protections disponibles, accessibles et abordables.
Pr Charlemagne Ouédraogo, Président de la Société des Gynécologues et Obstétriciens du Burkina Faso
Diane SAWADOGO/MoussoNews
