Émilie G, 33 ans, est jugée pour avoir tué son grand-père de 95 ans en mettant le feu à son lit. Lors de son premier procès, elle avait plaidé un « acte d’amour », motivé selon elle par le désir d’abréger les souffrances de celui qu’elle considérait comme un père. Condamnée à 5 ans de prison avec sursis, elle sera à la barre de la Cour d’Assises du Rhône du lundi 23 au mercredi 25 juin 2025 pour une nouvelle audience après l’appel du parquet qui réclame une peine bien plus lourde.
Les faits remontent à août 2020. Le grand-père de Emilie est retrouvé mort, brûlé et asphyxié dans son lit médicalisé au domicile de sa fille, à Saint-Laurent-de-Mure. C’est sa petite-fille, Émilie G, qui finit par avouer les faits 2 mois plus tard. Elle reconnaît avoir versé de l’essence sur la literie avant d’y jeter une feuille enflammée, provoquant un incendie qui coûta la vie à son grand-père. Elle affirme alors avoir agi sous la demande implicite du vieillard et sous l’effet d’un profond épuisement psychologique.
Souffrant depuis plusieurs années de troubles dépressifs, Émilie G. décrit une relation fusionnelle avec son grand-père, qu’elle a vu décliner dans des conditions qu’elle jugeait indignes. Son geste, bien que prémédité selon les expertises qui évoquent un « dépôt minutieux » de carburant est aussi analysé comme le point de rupture d’une femme en pleine détresse émotionnelle. Son avocat souligne qu’elle était dans un « état dissociatif » au moment des faits, ce qui aurait altéré son discernement.
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Le parquet, de son côté, parle d’un « acte cruel et égoïste », motivé en partie par les frustrations personnelles de la jeune femme, notamment après avoir appris l’infidélité de son conjoint le jour même des faits. Selon l’accusation, le meurtre aurait servi à « exorciser ses échecs ».
Émilie G. risque cette fois la réclusion criminelle à perpétuité.
Source : Le Figaro
Résumé de Annick HIEN/MoussoNews