Depuis le 25 juin 2025, les épreuves écrites du baccalauréat ont débuté sur l’ensemble du territoire burkinabè. Si certaines disciplines ont été jugées abordables par les candidats, d’autres, comme la philosophie ou l’anglais, ont fait grimacer plus d’un candidat dans les centres d’examen.
La phrase est lâchée, pleine d’exaspération et d’incompréhension : « Je n’ai jamais entendu parler de Pyrrhon, et on nous envoie ça en philo ! », s’indigne Amandine Traoré, candidate en série A4. Elle n’est pas la seule à pointer du doigt le niveau jugé trop élevé, voire inadapté, de certaines épreuves.
« Pour ma part, les épreuves sont compliquées. L’anglais, franchement… Je ne sais pas pour qui ils nous ont pris, mais c’était difficile. Même constat en philo », s’indigne-t-elle.
Néanmoins, elle démontre une satisfaction quant à la composition » Français ». » Je rends grâce à Dieu, en Français, c’était bien, j’ai compris mon sujet,, je l’ai bien traité », ajoute-t-elle.

Des épreuves « abordables », mais…
Pourtant, tous les candidats n’ont pas le même ressenti. Patricia Sawadogo, elle aussi en A4, se veut plus nuancée. « Les matières que nous avons composées jusqu’à présent étaient abordables. Celle qui m’a donné du fil à retordre, c’est la philo. Elle m’a pénalisée, surtout avec les questions de cours », tranche-t-elle.

Du côté des séries scientifiques et techniques, les perceptions varient également. Ouattara Issa Bafa, candidat en série D, confie avoir été un peu pris au dépourvu. « En physique-chimie, j’ai misé sur la leçon Mécanique et cette partie n’est pas venue. Sinon, dans l’ensemble, ça va. J’espère avoir mon bac avec une bonne mention », lance-t-il.
Quant à René Edgard Ouédraogo, en série F3, il reste prudent, mesuré et préfère ne pas s’y prononcer davantage. « C’est quand même le BAC, on ne peut pas dire si c’était abordable ou pas. Ce soir, nous avons l’anglais. Ce n’est pas ma matière préférée, je croise les doigts », a-t-il souligné.

Entre incertitude et espoir
Comme chaque année, les épreuves du baccalauréat suscitent débats et émotions. Les perceptions varient selon les matières, les attentes et la préparation des candidats. Si certains gardent espoir de décrocher leur diplôme, d’autres appellent à une meilleure adaptation des sujets au niveau réel des élèves.
Diane SAWADOGO/ MoussoNews