À Bobo-Dioulasso, dans la région du Guiriko, l’Initiative présidentielle pour le développement communautaire a été présentée aux journalistes, communicateurs, activistes et influenceurs, le mercredi le 6 août 2025. Son objectif est d’impulser un développement local durable porté par les jeunes et les femmes.
C’est une nouvelle approche de développement local que le Burkina Faso entend concrétiser à travers l’Initiative Présidentielle pour le développement communautaire. Présentée le mardi 6 août 2025 à Bobo-Dioulasso par Dominique Konombo, Coordonnateur technique à la Présidence du Faso, cette initiative entend améliorer durablement les conditions de vie des populations en s’appuyant sur des infrastructures communautaires et sur l’engagement citoyen.
Le programme repose sur quatre axes stratégiques :
Le renforcement des capacités des populations, en particulier les jeunes et les femmes, à travers des formations techniques et professionnelles ;
La création d’emplois durables et de sources de revenus ;
L’amélioration du cadre de vie et la préservation de l’environnement;
Le renforcement de la cohésion sociale par des initiatives communautaires inclusives;
Trois composantes clés au cœur du programme
L’Initiative s’articule autour de trois composantes majeures :
- Le Chantier du patriotisme : Il comprend des projets d’aménagement de pistes rurales, de pose de pavés par 650 jeunes en formation, ainsi que la construction d’infrastructures communautaires telles que des écoles, des centres de santé ou encore des clôtures de sécurité. Les populations locales y contribuent activement en fournissant des matériaux et de la main-d’œuvre.
- L’amélioration du cadre de vie et de l’environnement : Ce volet prévoit la dotation des mairies en tricycles pour l’assainissement, avec 1 800 jeunes bientôt opérationnels, la gestion des déchets par des bacs à ordures pour lutter contre les dépôts sauvages, et l’aménagement de zones maraîchères pour les femmes dans les zones urbaines et périurbaines.
- Le renforcement du civisme et de la cohésion sociale : Il s’agit de promouvoir la sécurité communautaire, d’encourager l’engagement citoyen et de consolider la résilience sociale face aux défis sécuritaires et sociaux actuels.
Un projet ancré dans l’autonomisation et la formation
Un accent fort est mis sur l’autonomisation des jeunes et des femmes par des formations pratiques en cuisine, pâtisserie, teinture, tissage, savonnerie, ou encore en développement personnel. Le renforcement des capacités des collectivités territoriales telles que la planification, gestion, la passation des marchés, est aussi un pilier de l’Initiative.
L’insertion socioprofessionnelle en milieu carcéral n’est pas en reste. En 2025, 12 maisons d’arrêt bénéficieront d’ateliers de formation, contre 5 en 2024, avec une cible de 250 détenus et agents pénitentiaires.
Diane SAWADOGO/ MoussoNews