«1 poche, 1 vie »: La Wagalaise et Nadège relèvent le défi de 300 poches de sang

Mobiliser 300 poches de sang en quelques heures. Tel est le pari que se sont lancé Audrey Somé alias La Wagalaise et Nadège Kambouélé, initiatrices de l’opération « 1 poche, 1 vie ». La première édition s’est tenue le vendredi 26 septembre 2025 à Ouagadougou.

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Audrey Somé alias La Wagalaise et Nadège Kambouélé, initiatrices de l’opération « 1 poche, 1 vie ».

L’initiative « 1 poche, 1 vie » est née d’un constat et d’une amitié entre Audrey Somé alias La Wagalaise et Nadège Kambouélé.

À l’origine, un constat : La pénurie de sang dans les hôpitaux, particulièrement pendant la période hivernale marquée par des affections comme le paludisme et la dengue. « C’est donc ainsi que nous avons décidé de lancer une collecte de sang après la saison hivernale, période de paludisme, de dingue », a rappelé Nadège Kambouélé, coprésidente de l’initiative.

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Nadège Kambouélé, médecin de profession et coprésidente de l’initiative.

Mais aussi une histoire personnelle. Nées toutes 2 en septembre, les initiatrices avaient l’habitude d’offrir des dons à des associations à l’occasion de leur anniversaire. Cette année, elles ont choisi de donner une dimension plus durable et communautaire à leur geste.

Sensibiliser une nouvelle génération

Pour La Wagalaise, l’autre coprésidente, le plus grand défi a été de convaincre. A l’entendre, la principale difficulté a été de mobiliser les jeunes générations, moins habituées à donner leur sang que leurs ainés. « À l’époque de nos parents, c’était fréquent avec des communiqués à la radio et ils se lançaient des défis pour donner leur sang. Ces habitudes se sont un peu perdues au fil des années, alors cette collecte est de sensibiliser sur les conséquences des manques de sang sur la vie de certaines personnes dont des malades d’hémorragie, d’accident de circulation, de paludisme, de dingue et surtout les combattants », a t-elle indiqué.

Elle insiste sur l’importance de faire un don de sang. « Nous pourrions tous, un jour avoir besoin de sang et qu’il est essentiel d’en donner simplement », a-t-elle expliqué.

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Audrey Somé alias La Wagalaise, coprésidente de l’initiative

Briser les préjugés

Parmi les donneurs, Raïssa Kafando. Elle déplore les fausses croyances qui freinent certaines personnes. « Il y a des gens qui pensent que si tu donnes ton sang, tu vas contracter des maladies », a-t-elle affirmé. Elle a profité de l’événement pour encourager ceux qui hésitent encore.

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Raïssa Kafando, une donneuse.

Même son de cloche chez Diane Ilboudo qui salue l’initiative. « Cette initiative a été lancée au bon moment, où actuellement le paludisme fait ravage. C’est un acte symbolique, alors que mes frères et soeurs font l’effort de faire egalement un don », indique Diane.

Les premiers pas des donneurs

Pour Arnold Tiendrebeogo, qui en était à son premier don, l’émotion était palpable. « En bonne santé, c’est une immense joie pour moi de donner mon sang. J’exhorte mes frères et sœurs à faire comme moi. Moi-même j’avais peur de venir faire prélever mon sang », a-t-il lancé.

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Arnold Tiendrebeogo, un donneur.

Même motivation chez Jeconia Zida/Koné, également nouvelle donneuse. Elle explique avoir été poussée par les ruptures fréquentes de poches de sang dans les centres de santé.

Lire aussi: Don de sang : L’AFAB en action pour sauver des vies – Mousso News

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Jeconia Zida/Koné, une donneuse.

Au-delà de la collecte ponctuelle, « 1 poche, 1 vie » se veut une action pérenne. Les initiatrices ambitionnent d’inscrire ce rendez-vous dans la durée afin d’insuffler une nouvelle culture du don volontaire de sang au Burkina Faso.

Annick HIEN / MoussoNews

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