La police de la province du Limpopo a interpellé une femme de 54 ans accusée d’avoir créé une véritable “prison clandestine” dans sa résidence. Depuis le 2 décembre 2025, elle y aurait détenu illégalement au moins 36 hommes.
Selon les autorités, la suspecte, également propriétaire d’un bar local, aurait aménagé une partie de son domicile en cellule d’enfermement. Les “détenus” étaient pour la plupart des clients violents ou refusant de payer leurs consommations. Certains auraient également été capturés pour des comportements jugés déplacés ou agressifs envers des femmes sous l’emprise de l’alcool.
Lors de son interrogatoire, la quinquagénaire aurait expliqué qu’elle cherchait à “maintenir la paix” dans son établissement et à “protéger les femmes” du voisinage, souvent victimes de scènes d’ivresse ou d’agressions. Elle aurait affirmé qu’elle ne gardait ces hommes que le temps qu’ils dégrisent ou règlent leurs dettes.
Mais pour la police, ses méthodes sont totalement illégales. Les enquêteurs parlent d’une violation grave des droits fondamentaux, rappelant qu’aucun citoyen ne peut se faire justice lui-même. “Même si ses intentions pouvaient sembler louables, enfermer des personnes sans autorisation judiciaire constitue un crime”, a déclaré un porte-parole des forces de l’ordre.
La femme devra répondre de plusieurs chefs d’accusation, notamment enlèvement, séquestration, coups et blessures, ainsi qu’exploitation d’un centre de détention illégal.
Les autorités appellent les propriétaires de bars à signaler tout incident de violence ou de non-paiement à la police, plutôt que de recourir à des initiatives personnelles dangereuses.
La prévenue doit comparaître devant le tribunal dans les prochains jours selon Afrikmag.
Annick HIEN/MoussoNews




