L’organisation Médecin du Monde au Burkina Faso a organisé leur Café du monde sur les droits des femmes dans le cadre des 16 jours d’activisme contre la violence basée sur le genre, le mercredi 10 décembre 2025, journée internationale des droits humain. Ce café visait la sensibilisation en faveur de l’intégration de la violence numérique dans la lutte contre la violence à l’égard des femmes et des filles, ainsi que l’atténuation des risques dans les plans d’intervention humanitaire.
L’événement, qui a rassemblé jeunes, partenaires et organisations de la société civile, avait pour thème « s’unir contre les violences numériques à l’égard des femmes ».
Il a permis d’aborder les enjeux actuels au Burkina Faso et de discuter des stratégies de plaidoyer et de financement. Les participants ont travaillé en 8 groupes de discussion autour de 4 questions principales: Qu’est-ce que la violence numérique ? Quels outils numériques sont utilisés pour commettre ces violences et quelles formes prennent-elles ? Comment intégrer la violence numérique dans les actions contre les VBG ? et Quelles stratégies de plaidoyer pour renforcer la santé numérique ?
À l’issue des échanges, Médecin Du Monde (MDM) a apporté des éclaircissements sur certaines terminologies qui suscitaient des zones d’ombre, notamment la toxine et la sextorsion, identifiées comme des formes de violences numériques. Selon Christian Ouédraogo, responsable plaidoyer de MDM, la maladie elle n’est pas purement physique mais elle peut être émotionnelle ou mental.
L’organisation a également insisté sur la nécessité de mettre en place des plateformes numériques d’informations sur la prévention et le traitement de certaines maladies, notamment dans le domaine de la santé sexuelle et reproductive.
Pour illustrer les initiatives locales, Bérenice Erika Dabira, présidente nationale du Mouvement d’action des jeunes de l’Association Burkinabè pour le Bien être Familial (ABBF) et point focal sur le projet Respect, a présenté les actions de son organisation : un cross populaire suivi d’une séance d’aérobic à Bobo-Dioulasso et une campagne digitale nationale, complétée par des émissions radio dans certaines régions. Elle a salué le Café du monde comme un espace permettant de discuter sans tabou et de mieux comprendre la violence numérique, se protéger et protéger la confidentialité d’autrui.
À l’issue de la rencontre, MDM a insisté sur le fait que la lutte contre les Violences basées sur le genre (VBG) doit désormais intégrer pleinement la dimension numérique, un espace porteur à la fois de menaces et d’opportunités.
L’organisation encourage le développement d’initiatives de plaidoyer et l’utilisation du numérique comme outil de protection et de promotion des droits des femmes.
Aristophane ZEBANGO (Stagiaire) /MoussoNews
