Créer des souvenirs, offrir de la joie et semer la cohésion sociale dès l’enfance. C’est le pari réussi de l’Association Femme, Art, Mode et Éco-citoyenneté (FAME) à travers son tout premier projet : l’arbre de Noël baptisé La Magie du cœur.

À l’initiative de Georgette Konseiga, alias GK, créatrice de mode, maquilleuse cinéma, présidente de l’association FAME et promotrice du Festival de la Calabasse du Burkina (FestiCal), cette activité marque la première pierre officielle des actions de l’association. « Quand on parle de la Magie du cœur, c’est vraiment créer des souvenirs, des bons moments entre enfants », confie GK.
Organisée au profit de près de 300 enfants, cette journée festive a réuni enfants réfugiés, enfants des quartiers environnants, enfants de toutes origines sociales, sans distinction. Un brassage volontaire, assumé et revendiqué. « Qu’on soit enfant de réfugié, de quartier populaire ou de quartier résidentiel, tout le monde est ensemble. On danse, on joue, on s’amuse… et c’est ça qui est beau », souligne la présidente.
Un Noël vivant, sans écrans
Ateliers de danse, contes, chants, jeux collectifs, animations et repas communautaire ont rythmé cette journée exceptionnelle. Les activités ont été animées par Tata Sandrine Kaboré, comédienne et conteuse burkinabè reconnue, spécialiste de l’animation pour enfants.

Pour GK, l’enjeu allait bien au-delà d’une simple fête. « Aujourd’hui, les enfants sont souvent enfermés dans les écrans. Passer trois à quatre heures sans téléphone, à vivre l’art vivant, le théâtre, le conte, c’est une victoire ».
Un projet porté par le cœur… et la solidarité
Malgré les défis logistiques budget limité, problèmes techniques, organisation d’un événement pour 300 enfants , l’association FAME a tenu bon. Le projet a été entièrement autofinancé, grâce à l’engagement collectif des membres. « Chacun et chacune a mis la main à la pâte. Même avec les dettes, on a fait. L’essentiel, c’était de vivre ça avec les enfants », assume GK.
Des contributions symboliques ont également été encouragées. « Même 100 francs, c’est déjà énorme. Si 1000 personnes donnent 100 francs, c’est beaucoup de joie qu’on crée », lance GK.

Une motivation profondément personnelle
Derrière cette initiative associative se cache aussi une histoire intime. « Enfant, je n’ai pas vraiment ressenti cette chaleur de Noël. Aujourd’hui, je voulais offrir ce que certains enfants n’ont jamais connu », confie-t-elle avec émotion.
Offrir à ces enfants notamment les plus vulnérables la possibilité de ressentir la magie de Noël, de se sentir aimés et inclus, était au cœur de la démarche.

Et après ?
Cette première activité ouvre la voie à d’autres projets d’envergure. Prochaine étape : le Festival de la Calabasse du Burkina (FestiCal), prévu les 7 et 8 février 2026 au Musée national de Ouagadougou.
Un appel est lancé à toutes les bonnes volontés .« Une association de femmes, c’est aussi une association pour les enfants. Venez nous accompagner, même pour un petit moment », a lancé la promotrice GK.
Annick HIEN/MoussoNews




