Accidents de route : 71 % des morts et 83 % des blessés ont entre 15 et 44 ans, alerte du ministre lors de la JNSSR 2025

À l’occasion de la 17ᵉ Journée nationale de sensibilisation sur la sécurité routière, le ministre Mahamadou Sana rappelle des chiffres alarmants : en octobre 2025, 71 % des victimes décédées et 83 % des blessés sur les routes étaient des jeunes de 15 à 44 ans. Une réalité qui ravive aussi le souvenir du drame de Boromo, survenu le 15 novembre 2008, et qui avait fait 69 morts et 35 blessés.
Chaque 15 novembre, le Burkina Faso marque un arrêt pour rappeler l’importance de la prudence sur les routes. Une date choisie en mémoire du tragique accident de Boromo en 2008, dont le lourd bilan avait conduit le Gouvernement à instituer la Journée nationale de sensibilisation sur la sécurité routière (JNSSR).
Pour cette 17ᵉ édition, placée sous le thème « Jeune, pour des trajets sûrs, maîtrise ta vitesse et porte ton casque », le ministre de la Sécurité, Mahamadou Sana, s’est incliné devant la mémoire des victimes et a réaffirmé son soutien aux blessés.
Dans son message, il a rappelé que la sécurité routière ne repose pas uniquement sur les lois, mais avant tout sur les comportements, la responsabilité individuelle et le respect de la vie humaine. Un appel particulièrement adressé à la jeunesse, la couche la plus touchée par les drames routiers.
Les chiffres dévoilés pour le mois d’octobre 2025 sont sans équivoque : 71 % des personnes décédées et 83 % des blessés avaient entre 15 et 44 ans. « Des statistiques éloquentes et tristes », a souligné le ministre, qui invite les jeunes à adopter les bons réflexes : port du casque, respect de la vitesse, respect du code de la route, refus des comportements à risque comme l’alcool au guidon ou l’usage du téléphone en circulation.
Le ministre a salué les efforts menés par les acteurs de la sécurité routière : sensibilisation, formation, contrôles, amélioration des infrastructures… Des actions nécessaires mais insuffisantes sans une prise de conscience collective.
« Ensemble, faisons de nos routes des espaces de vie, et non des lieux de tragédies », a conclu Mahamadou Sana, appelant à faire de cette journée un véritable point de départ vers un changement durable de mentalité et de comportement.
Diane SAWADOGO/ MoussoNews



