Affaire de viol à l’hôpital Yalgado : « Il y a eu viol », estime le parquet, le verdict attendu le 4 avril

O.Z, 26 ans, mère de 4 enfants et désormais veuve. Le 5 janvier 2025 alors qu’elle avait amené son époux pour les soins à l’hôpital Yalgado, elle va être victime d’un abus sexuel. Les examens administrés sur elle le 10 janvier, à l’hôpital Shiphra n’ont révélé aucune trace de liquide séminal. La marque de piqûre qu’elle dit avoir subie était toutefois visible sur son bras. Ce qui a permis de déduire qu’elle a bel et bien reçu une injection.

Le prévenu A.K reste pourtant sur sa position : il ne reconnait pas les faits de viol. Après le passage des 8 témoins à la barre, le conseil de la victime dit ne pas douter des faits. « Nous sommes convaincus que Z.O a réellement été droguée et violée », soutient son avocate. Car, a-t-elle dit, « Les premiers témoignages concordent avec celui donné par la victime O.Z ».

A leur avis, l’élément matériel est caractérisé en sens que les examens médicaux effectués présentent la marque de l’injection. Pour ce qui est de l’élément moral, la victime n’a pas consenti à l’acte.

Le conseil de la victime réclame que le prévenu A.K verse les frais d’examens d’une valeur de 62 900 FCFA à Z.O. Ainsi que 12 895 pour les frais de dossier. 100 000F CFA pour les frais de carburant et 20 millions de FCFA pour le préjudice subi.

« Il y a eu viol », estime le parquet
Parquet

Pour le parquet les faits de viol sont constitués. Et au regard de la gravité, le parquet a requis une peine d’emprisonnement de 10 ans et une amande de 2 millions conformément à l’article 533-10 du code pénal qui précise que : « Tout acte de pénétration sexuelle, de quelque nature qu’il soit, commis sur la personne d’autrui par violence, contrainte, menace ou surprise constitue un viol. Le viol est puni d’une peine d’emprisonnement de sept ans à dix ans et d’une amende de six cent mille (600 000) à deux millions (2 000 000) de francs CFA ».