Affaire de viol à l’hôpital Yalgado : Le témoignage du DG

Le procès dit de l’affaire de viol à l’hôpital Yalgado est à l’étape de l’audition des témoins. Le premier appelé à la barre ce vendredi 21 mars est le directeur général de l’hôpital, Ousmane Néré.

Devant les juges, M. Néré affirme avoir été informé de l’incident le même jour du 5 janvier. Deux réunions de crises s’en suivront et des entretiens également. Il informe qu’une procédure administrative a même été enclenchée. Mais, ajoute-t-il « Quand on m’a appris que la procédure pénale avait été lancée, nous avons abandonné la nôtre ». Pourquoi vous n’êtes-vous pas rendu sur les lieux pour constater de vous-même le matériel qui aurait servi au présumé viol ? Demande le juge au DG. Sa réponse est négative, commentant qu’il a été décidé, après les échanges avec le personnel de l’hôpital que le directeur général ne s’y rende pas, étant donné que la police y était déjà. « La police spécialisée en la matière pour prendre la mesure nécessaire a-t-elle été contacté ? », questionne le tribunal ? La réponse est aussi négative.

Au DG, l’avocate du prévenu de poser la question sur la présence de la gendarmerie sur les lieux le jour du présumé viol. « Je n’ai pas vu la gendarmerie ce jour. On ne m’a pas non plus dit si elle était venue ou pas », réagit-il. Quant à la prise en charge de la victime, le DG indique qu’elle a demandé d’être pris en charge ailleurs. « Pour des questions de confiance », estime-t-il.

Me Solange Zèba, avocate de la victime, quant à elle posera la question sur le processus d’enlèvement d’un corps après un décès. « L’on procède par un premier temps par un constat, ensuite on avise la famille avant le transfert du corps », répond-t-il. L’avocate pose cette question parce qu’il n’en a pas été le cas ainsi avec l’époux de la victime.

L’avocate a ajouté que la victime a confié avoir vu le même produit que le prévenu lui a injecté, injecté à son époux. A cette révélation, M. Ousmane Néré soutient que le Major pourrait être la personne qui peut confirmer ou édifié sur la procédure adoptée pour l’enlèvement du corps de l’époux de la victime.

Une autre question de l’avocate de la victime a été de savoir pourquoi le DG n’a pas saisi le parquet pour informer de l’affaire qui s’est produite dans son établissement. La réponse du DG à cette question reste inaudible. En effet, à ce procès de ce vendredi 21 mars, il est assez difficile de saisir les propos des témoins, faute de micro. Pour l’heure, ce sont au total 5 personnes qui ont été entendues.

En rappel, le prévenu qui avait nié les faits dès le début de l’audience maintient son innocence.

Diane SAWADOGO/MoussoNews

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