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AGR : MoussoNews forme des femmes en saponification et compostage
Dans le cadre du projet « Construction communautaire pour mettre fin au mariage d’enfants, à l’excision et aux violences faites aux enfants », 50 femmes ont bénéficié d’une formation en saponification et en compostage les 12 et 13 février 2025. Initiée par MoussoNews en partenariat avec l’UNICEF et l’ONG Voix de Femmes, cette activité vise à autonomiser les femmes financièrement et à lutter contre les pratiques néfastes telles que les mariages précoces et les mutilations génitales.
Du 12 au 13 février 2025, une cinquantaine de femmes issues de milieux défavorisés ont participé à une formation en saponification et en compostage sur le site de MoussoNews, situé à la ceinture verte de Ouagadougou. Cette initiative s’inscrit dans le cadre du projet « Construction communautaire pour mettre fin au mariage d’enfants, à l’excision et aux violences faites aux enfants », porté par le média MoussoNews en collaboration avec l’UNICEF et l’ONG Voix de femmes.
La formation a débuté par des ateliers pratiques sur la fabrication de savon, suivie d’une session dédiée au compostage et au traçage de planches maraîchères. Les participantes ont appris à concevoir différents types de planches adaptées aux saisons : planche bombée pour la saison pluvieuse, planche creuse pour la saison sèche et planche Zaï ou piquée. Elles ont également été initiées à la fabrication de compost liquide, une technique essentielle et bio pour l’agriculture durable.
À l’issue de ces deux jours d’apprentissage, les femmes se sont engagées à former une coopérative pour mener des activités génératrices de revenus, notamment dans le domaine du maraîchage. Cette autonomisation économique est un levier essentiel pour lutter contre les violences basées sur le genre, telles que les mutilations génitales et les mariages précoces.
L’autonomisation économique, une arme contre les violences
Marcel Kaboré, représentant de l’ONG Voix de femmes, a souligné le lien entre l’autonomisation des femmes et la réduction des pratiques néfastes. « Cette activité permet de lutter contre les violences basées sur le genre, notamment l’excision et le mariage d’enfants, en offrant aux femmes une indépendance économique et sociale », a-t-il expliqué. Il a également rappelé que les mariages précoces sont souvent liés à des difficultés financières. « Quand les parents sont en situation de précarité, ils voient la fille comme une bouche de plus à nourrir et préfèrent la marier en échange d’une compensation financière. En permettant aux femmes de devenir autonomes, elles pourront scolariser leurs enfants et renforcer leurs éducation », a t-il ajouté.
Un projet à fort impact social
Bassératou Kindo, promotrice de MoussoNews, a rappelé l’engagement social de son média. « Nous avons reçu un site d’un hectare de la part de la Mairie de Ouagadougou, où les femmes pourront travailler. MoussoNews ne se limite pas à l’information ; nous avons aussi un volet social que nous mettons en action à travers ce projet », a-t-elle déclaré.
« Si nous bénéficions d’un autre accompagnement, nous pourrions former les femmes à d’autres métiers, comme la teinture ou la fabrication d’eau de javel, pour renforcer leur autonomie », a-t-elle également exprimé son souhait afin d’étendre le projet.
Des bénéficiaires enthousiastes
Aminata Traoré, l’une des participantes, a exprimé sa gratitude pour cette opportunité. « Quand nous avons appris qu’il y aurait une formation, nous avons été soulagées. Fabriquer du savon était un rêve pour moi. Ce projet va nous permettre de scolariser nos enfants et de renforcer leur éducation », a-t-elle confié.
Mariétou Nassa, une autre bénéficiaire, partage la même émotion. « Nous sommes très contentes aujourd’hui. Beaucoup d’entre nous ont été confrontées à l’excision. Grâce à cette formation, nous pourrons protéger nos enfants de ces maux », a-t-elle déclaré.
Cette initiative, qui allie formation pratique et lutte contre les violences basées sur le genre, montre que l’autonomisation des femmes est un pilier essentiel pour transformer les sociétés. Ce projet espère favoriser les bases d’un avenir plus équitable, où les femmes pourront protéger leurs enfants des pratiques néfastes et contribuer au développement de leurs communautés.
Diane SAWADOGO/ MoussoNews
