Le Premier ministre, Rimtalba Jean-Emmanuel Ouédraogo, lors d’un grand entretien tenu le lundi 28 avril 2025, s’est prononcé sur l’affaire « Alino Faso » détenu par les autorités ivoiriennes.
» Pour tout vous dire, on a été surpris. C’est vrai qu’Alain Traoré, dit « Alino Faso », est un jeune Burkinabè. Je dirais que c’est l’un des jeunes aussi qui symbolisait le trait d’union entre les peuples burkinabè et ivoirien. Parce que, de ce que nous savons, son épouse est ivoirienne et y vit avec ses enfants.
Il mène ses activités en Côte d’Ivoire comme au Burkina Faso et il a toujours été celui qui prêchait vraiment cette entente, cette fusion entre les peuples, burkinabé et ivoiriens, et cela se voyait parce qu’il est dans le showbiz. Il organisait des concerts, faisait venir des artistes ivoiriens au Burkina, il faisait partir des artistes burkinabés en Côte d’Ivoire, donc on était surpris.
Mais on n’est pas convaincu que tout cela ne peut être logé que surtout dans cette volonté aujourd’hui de diaboliser. Parce que, ce qui semble-t-il, on nous reproche d’être impliqués dans des actions de subversion… Voilà tout ce qu’on savait de lui : c’est quelqu’un qui fait la promotion de ses activités, mais c’est quelqu’un aussi qui soutenait aujourd’hui les forces combattantes, parce qu’il ne manquait pas de faire des publications sur sa page pour galvaniser les forces combattantes. Il ne manquait pas non plus de faire des publications pour donner son opinion en disant tel aspect ou tel autre aspect, voilà ce qu’il suggère.
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C’est un homme qui a toujours été connu comme quelqu’un qui prêche la paix. D’après ce qu’on avait entendu, une promesse avait été faite qu’on allait être édifiés, mais, jusqu’à aujourd’hui, on attend d’être édifiés. Dans tous les cas, nous lui souhaitons beaucoup de courage et nous exprimons toute notre solidarité avec son épouse et ses enfants et avec lui-même. On attend d’être édifié par la suite ».
Diane SAWADOGO/ MoussoNews