
Art : Avec « OSONS », Rasmata Kouraogo veut pousser les femmes à la création artistique

« OSONS » sont des rencontres professionnelles artistiques au féminin. Elle est à l’initiative de Rasmata Kouraogo. Directrice artistique d’Elle Art Compagnie, comédienne et danseuse chorégraphe, metteure en scènes, la jeune dame entend encourage les femmes à oser créer ou porter des projets culturels et artistiques professionnels. Itw
- Osez avec la danse, le théâtre à travers des rencontres artistiques et professionnelles au féminin, pourquoi un tel évènement ?
J’ai fait la triste constatation que peu de femmes créent. Mes consœurs ont des idées de projets culturels et professionnels mais que pour différentes raisons trop peu osent passer à l’étape de la mise en œuvre.
Je souhaite montrer à ces Femmes, jeunes ou plus âgées, artistes et non-artistes qu’il est possible de faire le pas. Les encourager à affronter leurs peurs, à parler des difficultés rencontrées et à les surmonter, en un mot à oser. Oser combiner vie de Femmes et art, vie de Femme et vie professionnelle.
Quels sont les objectifs poursuivis ?
- Promouvoir les créations et le savoir-faire artistique féminin ;
- Encourager et promouvoir l’autonomisation des femmes avec des activités culturelles ;
- Permettre aux femmes de s’investir davantage dans le développement culturel du Burkina Faso et d’ailleurs ;
- Sensibiliser les participants à combattre les valeurs et coutumes néfastes entravant l’amélioration de la condition de la femme ;
- Inviter les décideurs à garantir en pratique, l’égal accès des hommes et des femmes à l’éducation, à l’emploi, aux ressources et aux biens ;
- Inciter et encourager le leadership féminin et l’accès aux professions.
L’évènement a débuté ce 2 mars 2023, comment il a été accueilli par les participants et le public ?
Le festival a été très bien accueilli par les participants. De l’avis de plusieurs festivaliers et du public, la première édition du Festival « OSONS ! Rencontres artistiques et professionnelle au féminin » de Bobo-Dioulasso a été une réussite. Elle a permis à plusieurs organisations de femmes d’être au courant du Festival et nous a contacté pour la deuxième édition. C’était aussi un moyen d’échange et de sensibilisation sur la question cruciale du rôle de la femme dans le développement culturel.

Quelles sont les activités qui sont réalisées ?
- Formations en teinture pour les femmes déplacées internes
- Formation scénographique pour dix artistes femmes
- Atelier initiation en danse avec les femmes à ANKATA
- Table ronde sur le thème : « contribution de la femme au renforcement de la cohésion sociale et du vivre ensemble en période d’insécurité »,
- Dépistage du cancer du col de l’utérus,
- Les performances de danse dans les lieux publiques,
- Les spectacles de théâtre de danse
- Projection de film…
Est-ce un évènement dédié uniquement aux femmes ?
Oui c’est un évènement dédié uniquement aux créations féminines.
Quelles sont les difficultés ?
Le manque d’appui nécessaire pour couvrir les aspects financiers, les retards des paiements des appuis par les partenaires.
Comment a été l’édition 2025 ?
L’édition 2025 s’est bien passée avec quelques difficultés liées au financement qui se font de plus en plus rares. Mais nous avons tenus tout ce qui était au programme notamment les formations et autres.
Quels sont les perspectives
Continuer la recherche de partenaires en vue de pérenniser le festival et encourager les femmes a adopter le projet.
Julie Jessica/MoussoNews