Belgique : 12 000 filles risquent l’excision

« En Belgique, vivent plus de 23 000 femmes excisées. 12 000 petites filles « à risque » résident également sur le territoire ». Pour sensibiliser les parents et éviter qu’ils cèdent aux pressions des familles, le Groupe pour l’Abolition des Mutilations Sexuelles féminines et des mariages forcés (GAMS) a donc lancé une campagne.

Le Groupe pour l’Abolition des Mutilations Sexuelles féminines et des mariages forcés (GAMS) est une association créée par un groupe de femmes africaines et françaises vivant en France. Elles ont décidé de lancer un regard sur le nombre inquiétant de jeunes filles excisées, en organisant une campagne de sensibilisation. Des parents ont été les cibles de la mobilisation.

Selon la Directrice du GAMS Fabienne Richard, cette campagne vise à mettre l’accent sur les parents qui protègent leurs enfants contre cette pratique. En effet, il y a des parents qui n’osent pas se mettre en avant de peur du regard de la famille, des voisins, de la communauté.

Elle explique que la plupart du temps, les campagnes de sensibilisation montrent du sang, des lames de rasoir, alors que mettre en valeur les parents qui protègent de l’excision est beaucoup plus porteur.

Selon les chiffres du GAMS, « aujourd’hui en Belgique vivent plus de 23 000 femmes excisées.  12 000 petites filles « à risque » résident également sur le territoire », nous éclaire la directrice du GAMS.

Pour la RTBF, c’est lors des congés scolaires que les parentes présentent leurs petites filles qui sont nées en Belgique à leurs familles pour qu’ils s’occupent d’elles. 

Si l’ASBL dénonce aujourd’hui le manque de centres de prise en charge sur le sol belge et le manque de moyens, le GAMS, lui, tire la sonnette d’alarme sur la prévention qui est souvent mise de côté.

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Selon Fabienne Richard, « la prévention aussi est cruciale. On sait que 1 € investi dans la prévention, c’est 14 € de sauvés parce qu’il n’y aura pas de prise en charge des complications ». Elle souhaite que les sensibilisations soient accentuées.

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Directrice du GAMS, Fabienne Richard

En rappel, l’UNICEF condamne cette pratique qu’elle considère comme une violation des droits fondamentaux des femmes et des filles.

Pour clore son propos, la présidente du GAMS a fait comprendre que l’excision est une violence faite aux filles et aux femmes et avec des conséquences à long terme.

Source: RTBF

Astrid BAMA / (Stagiaire) Mousso News

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