Bobo : Le « chitoumou » fait vivre Fatoumata Dembelé depuis plus de 20 ans

À Bobo-Dioulasso, le « chitoumou », ces chenilles prisées des Bobolais, ne constitue pas seulement un mets savoureux, mais également une véritable source de revenus. Parmi celles qui en ont fait une spécialité, figure Fatoumata Dembelé, restauratrice reconnue pour ses préparations variées à base de chenilles depuis plus de deux décennies.

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Fatoumata Dembelé vend entre autres des sandwich au chitoumou.

Spécialiste des soupes, sautés et fritures de chitoumou, Fatoumata Dembelé maîtrise toutes les étapes de préparation, qu’il s’agisse de chenilles fraîches ou sèches.

« Pour les fraîches, je commence par les bouillir avec du sel avant de les frire. Les sèches, je les imbibe d’eau avant de les préparer », explique-t-elle. Après ce premier traitement, vient la cuisson proprement dite : mélange d’huile, de condiments et d’épices, dans lequel les chenilles mijotent pour révéler toute leur saveur.

Bien appréciées…

Si ses clients apprécient particulièrement les chenilles sautées accompagnées de crudités  tomates, oignons, concombres ou encore poivrons, d’autres préfèrent les déguster simplement frites avec du pain, du tô, des frites ou de l’alloco. « Le modèle avec crudités reste le plus demandé. C’est ce que je prépare le plus chaque jour », confie-t-elle.

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Fatoumata Dembelé est restauratrice reconnue pour ses préparations variées à base de chenilles depuis plus de deux décennies.

La clientèle, fidèle et nombreuse, ne manque jamais selon madame Dembelé. Les portions sont accessibles, avec des prix allant de 500 à 2 000 F CFA. Mais l’activité n’est pas sans difficultés : la rareté saisonnière des chenilles entraîne souvent une flambée des prix, obligeant les restauratrices à répercuter les coûts sur leurs clients.

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Pour autant, Fatoumata reste convaincue de la rentabilité de son métier. « Je vis entièrement de cette activité », affirme-t-elle avec fierté, tout en lançant un appel aux jeunes filles : « Ne négligez pas ces métiers. Ils peuvent vous aider à devenir indépendantes et à ne dépendre de personne ».

Léandre Sosthène SOMBIE/MoussoNews (Bobo Dioulasso)

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