Dans les foyers, que ce soit le bois de chauffe ou le charbon, chaque préférence révèle un quotidien, un budget et une vision du confort. Entre habitude, coût et praticité, des femmes livrent leurs raisons de choisir le bois, le charbon ou, parfois, le gaz.
Dans certains quartiers périphériques de Ouagadougou, le bois de chauffe reste l’option la plus prisée.
Pour Sawadogo Awa, ménagère, le bois de chauffe est la meilleure option. « Je préfère le bois parce que c’est ce que j’ai toujours connu. Pour cuire le tô, les feuilles pour la sauce, le bois donne une bonne chaleur. De plus, il permet de bien cuire les aliments malgré son temps de préparation qui est long », indique-t-elle.
Même constat chez Kaboré Mariam qui déclare que le bois chauffe plus fort, « ça donne une autre saveur au plat après cuisson, même s’il y a beaucoup de fumée. Par contre, le charbon finit vite. Aussi, c’est plus facile pour moi de trouver du bois que d’acheter autre chose », ajoute-t-elle.
Le charbon, entre praticité et gestion du feu
Dans certains ménages, le charbon est largement préféré pour sa praticité. « Il demande moins d’effort que le bois, fait moins de fumée, et permet une cuisson plus douce », raconte Zougmoré Alimata.
Zumba Marietou, restauratrice, affirme utiliser le charbon au quotidien, même pour sa cuisson à domicile. « C’est moins salissant que le bois et je peux bien gérer le feu. Même si le sac coûte maintenant plus cher, ça permet de cuisiner pendant plus d’un mois », affirme-t-elle.
Pour Ouédraogo Adjara, vendeuse de bouillie, c’est une question d’équilibre entre économie et rapidité. « Je gagne du temps avec le charbon. Ça chauffe vite, je peux démarrer tôt le matin sans trop de préparation. Cependant, la hausse du prix du charbon ces derniers mois commence à faire réfléchir », déclare-t-elle.
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Le gaz, un luxe qui séduit doucement
Encore perçu comme un luxe dans de nombreux foyers, le gaz a cependant séduit les jeunes femmes citadines en quête de modernité et de commodité. « Moi, je préfère utiliser le gaz, c’est propre, rapide, je peux cuisiner même à 23 h sans souci. Aussi, je peux le déplacer comme je veux, où je veux, surtout en cette période de pluie », informe Astrid Conseimbo.
Même enthousiasme chez Djamila Konaté. « Depuis que je suis passée au gaz, je respire mieux. Plus de fumée, plus de corvée de bois ou de charbon. Si on gère bien, c’est moins coûteux », a-t-elle déclaré.
Entre bois, charbon et gaz, les choix des femmes varient selon les réalités économiques et les exigences du quotidien. Même si le gaz domine, le bois et le charbon sont comme une alternative propre, pratique et sûre.
Astrid BAMA(Stagiaire) MoussoNews.
