BTP : La finition des chantiers, un art pour Yasmine

Ingénieure en génie civil, passionnée par l’art de la finition, elle évolue dans un secteur dominé par les hommes. Malgré les défis liés aux stéréotypes, avec la reconnaissance de sa clientèle, Yasmine Ouédraogo/ Kinda, trace son chemin et espère inspirer les jeunes filles, à exercer dans tous les métiers qui les passionne sans avoir à se soucier du genre.

Dans l’univers du Génie Civil, dans les BTP, sur les bâtiments, les chantiers en construction, seules les voix masculines se font beaucoup entendre.

Pour changer la donne, Yasmine Ouédraogo/Kinda, diplômée d’une Licence en génie civil, option bâtiments, brise les stéréotypes autour de ce métier et trace sa voie dans ce domaine en se spécialisant dans la finition à travers la peinture, le carrelage, la décoration, le staff… et transforme avec délicatesse et précision chaque bâtiment.

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Pour elle, ce sont les touches finales qui donnent vie à une œuvre. « C’est d’abord une passion et j’aime beaucoup les travaux de finition », dit-elle avec simplicité. Derrière cette passion, un constat l’a poussée à se lancer : la finition est encore un domaine d’hommes, où les femmes peinent à s’imposer. Or, elle en est convaincue que non seulement elles peuvent y exercer, mais elles peuvent aussi innover et surtout inspirer d’autres femmes.

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Mais cette confiance, elle ne l’a porte pas sans défis. Sur certains chantiers, elle doit faire face aux regards sceptiques. « Certains de nos clients hésitent à me confier de gros projets. Non pas parce que je manque de compétences, mais simplement parce que je suis une femme », déplore-t-elle.

Mais ses résultats parlent toujours à sa place. Les clients qui lui confient un travail sont toujours émerveillés par la qualité de ses travaux et ne cachent pas leur satisfaction. « Je reçois beaucoup d’appréciations de mes clients après un travail, ils m’encouragent beaucoup. D’ailleurs la plupart de mes marchés, je les obtiens grâce à des recommandations », confie-t-elle. De bouche à oreille, son nom circule, son expertise s’impose et elle fait de plus en plus parler d’elle. « Ma plus grande satisfaction, c’est de voir la joie des clients et leur émerveillement quand ils découvrent le résultat final », ajoute -t-elle.

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Si son métier dans le BTP lui suffit pleinement, comme elle l’a signifié, Yasmine est également entrepreneure, un domaine dans lequel elle exerçait bien avant de faire carrière dans le BTP. En parallèle, elle a lancé une activité sur la vente de box de prières personnalisés. L’idée n’est pas que commerciale, insiste-t-elle, mais plutôt inspirée par un désir de piété. « Ce n’est pas une activité pour gonfler mes revenus, car le métier dans le BTP me suffit pleinement. L’entrepreneuriat est juste un plus, animé par la volonté de piété », lance-t-elle. Pour elle, offrir une esthétique particulière aux livres saints, aux tapis de prière et aux accessoires est une manière d’amener les gens à la prière.

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Yasmine Ouédraogo/Kinda vend également des box de prières personnalisés

Avec le temps, Yasmine Ouédraogo/Kinda a compris que son engagement dépasse le cadre d’embellir des chantiers. Elle veut transformer les espaces, certes, mais aussi les mentalités. Dans un secteur où les femmes doivent encore prouver leur légitimité, elle rappelle qu’il n’y a « rien qu’une femme ne puisse apprendre, diriger et accomplir avec excellence », conclut-elle.

Diane SAWADOGO/ MoussoNews

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