La société burkinabè de pédiatrie avec l’appui du groupe franco-africain d’oncologie pédiatrique a procédé à l’initiation des agents de santé de plusieurs hôpitaux du pays les 2 et 3 juin 2025. Cette formation leurs permettra de renforcer leurs capacités à diagnostiquer précocement les cancers chez les enfants et chez les adolescents.
L’Organisation mondiale de la santé estime 80% des cancers pédiatriques dans les pays pauvres, entre 15 000 et 20 000 enfants en Afrique et plus d’un millier le nombre de nouveaux cas de cancers au Burkina. Par ailleurs 250 cas soit 20 % sont diagnostiqués et pris en charge. De plus, plus de la moitié des patients arrivent à un stade avancé de la maladie, ce qui réduit considérablement le taux de survie, estimé à 20%
L’OMS a identifié six cancers pédiatriques prioritaires en 2018. L’objectif est d’augmenter le taux de survie des enfants atteints de cancer de 20 % à 60 % d’ici 2030. Pour y parvenir, le Pr Fla Koeta souligne l’importance du diagnostic précoce.
Pr Fla Koeta insiste sur le diagnostic précoce comme seule arme efficace contre le cancer infantile « Les enfants arrivent souvent à des stades très tardifs, ce qui fait que la prise en charge ne peut pas être optimale. Malgré les efforts fournis par l’ensemble des praticiens, les résultats sont décevants. La plupart de ces cancers ne peuvent pas être prévenus ou évités. La seule arme efficace reste le diagnostic précoce. Si ces cancers sont dépistés précocement au stade 1 ou 2, la survie peut atteindre plus de 80 % », dit il
Lors de la session de formation, des exposés sont prévus sur les cancers pédiatriques les plus courants, notamment ceux du sang, de l’œil et des ganglions, pour aider les praticiens à mieux identifier les signes précoces et améliorer le diagnostic précoce. Le Pr Fla Koeta annonce qu’à la fin de la formation, des stratégies de sensibilisation seront élaborées pour informer la population sur les signes d’alerte des cancers pédiatriques.
Le Dr Gervais Sanou, représentant du programme national de lutte contre le cancer, salue l’initiative, qui permettra de renforcer les compétences des praticiens lors de trois sessions de formation. Malgré un plateau technique limité, cette formation permettra de développer les ressources humaines, un élément essentiel dans la prise en charge des cancers infantiles. Dr Sanou rappelle que le gouvernement soutient cette lutte à travers la gratuité du dépistage, la mise en place d’un programme national, la formation annuelle de spécialistes via un diplôme d’études spécialisées.
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Environ 250 cas de cancers pédiatriques sont traités chaque année au Burkina Faso, principalement dans trois hôpitaux que sont Hôpital pédiatrique Charles De Gaulle, CHU Yalgado Ouédraogo, CHU Souro Sanou de Bobo-Dioulasso. Depuis 2005, plus de 2 000 enfants atteints de cancer ont été pris en charge dans ces trois établissements.
Maïmouna Nadia Djibo (stagiaire)/Mousso News
