Le Secrétariat permanent du Conseil national pour le développement durable (SP/CNDD), soutenu par le PNUD via le Climate Promise et le NDC Partnership, a organisé le vendredi 13 juin 2025 à Ouagadougou, un atelier sur la diffusion de la Contribution Déterminée au niveau National (CDN) du Burkina Faso, couvrant la période 2015‑2020. Dédiée à des journalistes, cette activité visait à partager les principales conclusions de l’évaluation et à définir une stratégie de dissémination efficace.

L’atelier de dissémination dédié aux journalistes de divers organes de presse a permis de mettre en lumière les enseignements tirés de la mise en œuvre de la Contribution Déterminée au niveau National (CDN) sur la période 2015-2020, tout en proposant un plan structuré de diffusion.
Cet atelier avait pour but de vulgariser la CDN, tirer des leçons de sa mise en œuvre sur la période 2025-2020, ainsi que les lacunes à combler, les enjeux et les perspectives.
En effet, la CDN est un document dans lequel est contenu l’ensemble des engagements pris volontairement par le Burkina Faso en vue de réduire les émissions des gaz à effet de serre, mais aussi de s’adapter au changement climatique. Il s’élabore chaque 5 ans. C’est une initiative du Ministère en charge de l’Environnement à travers son Secrétariat permanent du Conseil national pour le développement durable (SP/CNDD). Il est soutenu par l’Institut des Nations Unies en charge de la formation et de la recherche (UNITAR), soutenu par NDC Partnership.
Au cours de cette séance d’échange, des supports de communication allant de la note d’information à la synthèse vulgarisée ont été présentés comme des outils pivots pour transmettre les résultats de manière didactique à un public varié, notamment les jeunes, les femmes et les collectivités territoriales. Un plan de dissémination national et régional a été adopté, intégrant campagnes médiatiques, sessions de sensibilisation communautaire et formation continue des acteurs locaux.

De plus, le rôle des médias a été particulièrement souligné. Leur engagement est jugé indispensable pour faire résonner les enjeux de la CDN au‑delà des frontières nationales, influencer les comportements et accompagner les politiques publiques. « Les médias sont des acteurs fort du système de dissémination …Le public doit être informé de ce qui se passe », a souligné Issaka Ouédraogo, du SP/CNDD.
Selon Athanase Kinda, facilitateur NDC Partnership, le changement climatique se traduit localement par une recrudescence de phénomènes extrêmes : tempêtes, inondations, sécheresses, vagues de chaleur… avec des conséquences directes sur les écosystèmes, les économies et le bien‑être humain. Il a insisté sur l’importance cruciale de traduire ces enjeux en impacts concrets, ainsi que sur la nécessité d’évaluer régulièrement la CDN pour identifier les points forts et les lacunes, tout en impliquant les médias, la société civile et les communautés. Soulignant notamment le rôle central des populations locales, premiers touchés, il a encouragé une diffusion claire et inclusive de l’information pour appuyer les actions de résilience.

Outre à l’entendre, l’approche genre, longtemps absente de la première version (2015‑2020) de la CDN, a été renforcée dans la révision 2021‑2025, avec une attention particulière accordée aux femmes, aux jeunes et aux enfants. À ce titre, le ministère du Genre, épaulé par l’État et ses partenaires, a initié et présenté plusieurs projets intégrant des mesures spécifiques pour réduire la vulnérabilité et promouvoir la participation effective des femmes et des jeunes aux activités de résilience climatiques.
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L’implication renforcée des populations les plus vulnérables et l’intégration systématique du genre constituent des avancées décisives pour réussir les prochaines phases et atteindre les objectifs inscrits dans l’Accord de Paris.
Annick HIEN/MoussoNews