Dans le cadre de la redevabilité citoyenne et du suivi des politiques publiques, le Conseil National des Organisations de la Société Civile du Burkina Faso (CNOSC/BF), avec l’appui du projet FASOVEIL porté par le Laboratoire Citoyennetés, a fait le bilan de leurs activités le vendredi 9 mai 2025 à Ouagadougou. Cette rencontre avait pour objectif principal de partager avec l’opinion publique les constats et recommandations de la société civile à l’issue de sa participation à la Revue annuelle du Référentiel National de Développement (RND), organisée par le gouvernement burkinabè.

Le Conseil National des Organisations de la Société Civile du Burkina Faso (CNOSC/BF) plaide pour une gouvernance plus inclusive et efficace et pour une société civile impliquée et vigilante.
Membre de la TROIKA Société Civile aux côtés du SPONG et du CDCAP, le CNOSC/BF a rappelé au cours d’une conférence de presse son engagement continu depuis 2011 pour le suivi citoyen de l’action publique. À travers son implication dans les cadres de concertation technique et politique, la société civile joue un rôle clé de veille, d’analyse et d’interpellation en matière de formulation, de mise en œuvre et d’évaluation des politiques publiques.
La rencontre avec les médias visait donc à restituer les observations faites par la TROIKA à la lumière du rapport de performance 2024 du gouvernement, notamment dans les secteurs prioritaires tels que la sécurité, la justice, l’éducation et la santé.
Des recommandations fortes pour l’éducation et la santé
Dans le domaine de l’éducation, les représentants de la société civile ont insisté sur la nécessité d’améliorer la gestion des cantines scolaires, tant sur la qualité des repas que sur leur durée de couverture, recommandant un approvisionnement d’au moins 4 mois par an.

Selon le président du CNOSC et porte parole de la Troika, Hermann Doanio, Cette mesure est cruciale pour renforcer la rétention des élèves, en particulier en milieu rural et garantir un cadre propice à l’apprentissage.
Sur le plan de la santé, le plaidoyer de la société civile a porté sur 2 axes majeurs : la disponibilité effective des médicaments essentiels dans les centres de santé et le renforcement des agents de santé communautaires à travers une meilleure dotation en équipements et en intrants médicaux. Ces actions visent à consolider la santé communautaire comme premier niveau d’accès aux soins pour les populations éloignées.
La TROIKA a également réaffirmé son souhait de voir renforcée la collaboration entre l’État, les collectivités et les organisations de la société civile pour une mise en œuvre plus efficace et plus équitable des politiques publiques. Elle appelle à une écoute plus attentive des recommandations issues du terrain, fruit de l’expertise citoyenne et des données de suivi collectées auprès des communautés.
Annick HIEN/MoussoNews