Le Burkina Faso a connu, durant les mois de mai et juin, une intensification de ses opérations militaires contre les groupes terroristes. Une montée en puissance qui reflète la volonté ferme des autorités de reconquérir le territoire national, fragilisé depuis des années par l’insécurité.
La guerre contre le terrorisme est loin d’être achevée. Mais les mois de mai et juin 2025 resteront sans doute comme un tournant majeur en faveur des forces républicaines.
Coordonnées par les Forces armées nationales avec l’appui des Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP), ces opérations ont touché plusieurs régions stratégiques du pays. Elles ont été marquées par une série d’assauts, d’embuscades, de missions de reconnaissance et de démantèlements de bases terroristes. Les unités les plus aguerries du pays, notamment les Bataillons d’intervention rapide (BIR) et les Forces spéciales, ont été au cœur de ces offensives.
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Une succession d’actions décisives
Tout a commencé le 22 mai dans la zone de Ouanobia, où une attaque massive contre l’unité Léopard a été repoussée avec fermeté. Les assaillants ont fui, abandonnant des corps et du matériel. Le lendemain à Moussakuy, une reconnaissance offensive a permis l’élimination de plusieurs terroristes.
Le 27 mai, un acte de bravoure inédit a été enregistré dans le Sahel. Des civils, sans armes, ont réussi à repousser une attaque terroriste avant l’arrivée des forces combattantes. Le lendemain, la forêt de Sintasso a été le théâtre d’un accrochage où un groupe armé a été neutralisé. Le 29 mai, à Solimana, une base ennemie a été démantelée.
L’intensité des combats s’est également déplacée vers la frontière avec la Côte d’Ivoire. Le 1er juin à Kalana, des terroristes venus du pays voisin ont été piégés dans une embuscade tendue par le 15e BIR. Le même scénario s’est reproduit dans la zone de Taparko entre le 29 mai et le 2 juin, où plusieurs convois ravitailleurs ont été interceptés.
Le 3 juin, les unités du 9e BIR ont neutralisé des assaillants entre Dori et Taparko, pendant que celles du 10e BIR rétablissaient l’ordre à Solimana, récupérant du bétail volé. À Manni, une infiltration a été avortée grâce à la vigilance des défenseurs.

Résistance accrue et signes d’essoufflement de l’ennemi
Le 8 juin, une offensive à Sindo a permis une nouvelle avancée, suivie d’une frappe décisive dans la forêt de Dida le 9 juin. Le 10 juin à Thiou, une autre mission de reconnaissance s’est soldée par un succès. Plus symbolique encore, le 14 juin, un combattant terroriste s’est rendu de lui-même au 9e BIR, évoquant des conditions de vie devenues insoutenables.
Le 16 juin, une attaque massive à Kongaye (Bogandé) a été écrasée par la réaction coordonnée des VDP et du 19e BIR. À Barsalogho, une embuscade menée le même jour a renforcé le sentiment de reprise de contrôle.
Les jours suivants ont confirmé la dynamique : le 17 juin, une base ennemie a été détruite à Zonakuy par les unités de Nouna, Bourasso et du BIR 23. Le 18 juin à Bissiga, les assaillants ont pris la fuite sous la puissance de feu patriotique, abandonnant effets et matériels.
Enfin, du 13 au 14 juin, les Forces spéciales ont mené des opérations dans la zone sensible de Diapaga, infligeant des pertes sévères à l’ennemi.
Source : AIB
Synthèse faite par Annick HIEN/MoussoNews