Burkina : Une collecte record de 36 tonnes d’or en 9 mois

De Janvier à septembre 2025, le Burkina Faso a collecté 36 tonnes uniquement de son exploitation minière artisanale contre 250 kg auparavant. Dans un entretien en langue mooré accordé à la presse le 23 novembre 2025, le Premier ministre est revenu sur cette révolution aurifère impulsée par le Capitaine Ibrahim Traoré. Pour lui, cette prouesse dans le secteur minier est due à la mise en place de la Société nationale d’approvisionnement en substances précieuses (SONASP).
Selon le Premier ministre, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, le Burkina a longtemps été laissé à l’abandon et dominé par des acteurs étrangers. Pour lui, l’exploitation artisanale de l’or connaît aujourd’hui une dynamique nouvelle, portée par la volonté politique de restaurer la souveraineté minière du pays.
Intervenant en mooré lors d’un entretien avec les journalistes, le 23 novembre 2025, le Premier ministre a expliqué l’ampleur du changement. « Notre pays était dans l’ignorance. On nous a enseigné à l’école que le Burkina n’avait pas de ressources exploitables », a-t-il martelé.
Selon lui, la création de la SONASP portée par le Chef de l’État, le Capitaine Ibrahim Traoré, a permis de révéler le véritable potentiel minier national. « Avec la SONASP, et après l’aménagement du code minier pour mieux encadrer le secteur, nous avons sensibilisé la population. Le raffinage de l’or et même du charbon fin à l’étranger est désormais interdit », a-t-il rappelé.
Pour lui, avant l’arrivée des autorités actuelles, l’exploitation artisanale ne rapportait officiellement que 250 kg d’or. Mais un an après la mise en place de la SONASP, les résultats ont dépassé toutes les prévisions. « L’exploitation artisanale est passée à plus de 9 tonnes, alors même que ce n’était pas sur une année entière. Pour l’année 2025, de janvier à septembre, soit 9 mois, 36 tonnes d’or artisanal ont été collectées », a souligné le Premier ministre.
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Il a dénoncé un système antérieur opaque, contrôlé en grande partie par des étrangers. « Avant, ce sont eux qui exploitaient, comptabilisaient et nous disaient seulement ce qu’ils ont eu. Nous n’avions d’autre choix que d’accepter. Pendant ce temps, à l’aéroport, des avions attendaient pour emporter tout l’or. Rien ne restait ici. Aujourd’hui, tout cela est terminé. Même dans les grands sites d’exploitation, il y a désormais des Burkinabè », tranche-t-il.
Pour le Chef du gouvernement, ces performances démontrent que le pays n’a plus besoin de tendre la main à qui que ce soit. « Nous avons trop de ressources pour rester assis à attendre. Si nous nous levons, ce sont les fils du pays qui profiteront de la richesse », lance-t-il.
Le Premier ministre se veut optimiste quant au potentiel national. « Au Burkina, il n’existe pas un seul coin de terre dont nous ne pouvons tirer quelque chose », indique-t-il. De ses dires, il est temps, que les burkinabè soutiennent les efforts menés par le gouvernement, car pour lui « aucune rédemption n’est facile ».
Diane SAWADOGO/ MoussoNews



