L’Association des Fonctionnaires Féminins de la Police Nationale du Burkina Faso (AFFPN-BF) a mobilisé, du 21 au 22 novembre 2025 à Ouagadougou, des centaines de femmes autour d’une conférence publique suivie d’une vaste opération de dépistage des cancers du sein et du col de l’utérus. Elle a été réalisée avec un budget de 1 500 000 FCFA et grâce à divers soutiens.

« Détectés tôt, ces cancers se soignent et se guérissent », a rappelé la Commissaire divisionnaire de Police, Zoungrana Natacha, présidente de l’AFFPN-BF. Elle a souligné que l’objectif principal de cette initiative était de sensibiliser au moins 300 femmes et de dépister 200.
Au terme de la journée du dépistage du 21 novembre, les résultats ont été satisfaisant. Plus de 100 femmes ont été dépistées, et les objectifs de sensibilisation ont été atteints. Pour la présidente, la santé de la femme est une priorité fondamentale, et la santé de la policière est le pilier de la performance de l’institution policière.
Cette opération, dit-elle, traduit le message selon lequel, investir dans la santé féminine, même avec peu, produit des résultats concrets.

Briser la honte : un défi aussi important que le dépistage
Au-delà des chiffres, Natacha Zoungrana a insisté sur la nécessité de dépasser les barrières sociales qui empêchent les femmes de se faire consulter à temps : la honte, le manque d’information, les croyances culturelles, la peur du diagnostic. « Les cancers féminins restent entourés de honte. À travers cette conférence, nous voulons comprendre aux femmes qu’être malade n’est pas une honte et qu’il est essentiel d’être actrice de sa propre santé », a-t-elle justifié.
La présidente de l’AFFPN-BF a également appelé chacune à faire du dépistage un réflexe car dit-elle, « Le cancer n’attend pas. Le dépistage, lui, peut sauver votre vie ».
Annick HIEN/MoussoNews




