Chronique : les hummm… de Mariam Vanessa Touré sur – être une femme dans un milieu d’hommes !–

Dans la vie professionnelle, les clichés ont la vie dure et les femmes sont encore souvent dépréciées par rapport à leurs homologues masculins. La preuve la plus flagrante en est l’inégalité qu’elles subissent au niveau du traitement salarial. Une femme gagnerait moins qu’un homme, et a peu de chance d’accéder à des fonctions dirigeantes. Elles souffrent également des discriminations au moment du recrutement et des nominations.

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En cause, les clichés propres aux femmes : plus sensibles, moins autoritaires, les dirigeants hésitent à les placer à des postes de haute responsabilité, qui nécessite une pression constante. Peur justifiée ou complexe de supériorité vis-à-vis de celle qui est jugée, à tort ou à raison, de sexe faible ?

Hummm… Dans certains secteurs d’activité, les femmes sont sous-représentées : l’armée, le BTP, l’informatique et l’ingénierie, la sphère scientifique…des milieux majoritairement masculins.

Traditionnellement recrutées comme infirmière, sage-femme, secrétaire, des métiers qui se conjuguent inéluctablement au féminin, les femmes cassent de plus en plus les codes de ce schisme professionnel. Certaines ont franchi le pas comme une véritable conquête.

Désormais, on les retrouve pompier, ingénieur, entrepreneur, pilote d’avion… avec des parcours professionnels défiants les stéréotypes. Et elles sont décidées, les femmes, à franchir les barrières pour s’accomplir dans leur travail.

En effet, nombre d’entre elles ont l’impression de devoir, bien plus que les hommes, prouver leurs compétences techniques et montrer qu’elles sont aussi efficaces qu’eux sur des tâches similaires. « En faire plus » ou « faire ses preuves » à des postes, fonctions ou dans des domaines que d’aucuns persistent à concevoir comme « naturellement » masculins.

Entre contraintes et déni de légitimité professionnelle, elles prennent le risque de se heurter à des résistances. Les blagues ou réflexions sur le physique, les remarques vis-à-vis de la maternité, les sollicitations ou discussions à connotation sexuelle sont autant de marques du sexisme qui renvoie toujours à des stéréotypes et préjugés liés aux capacités physiques des femmes ou à leur place au travail.

Hummm… Univers masculin par excellence et chasse gardée des hommes, il n’est point aisé pour les femmes d’évoluer dans la sphère politique.

Cet environnement, fait de ragots, de suspicions et de dénigrements, n’est pas à leur avantage. Si bien que, sous nos cieux, les postes politiques et publics semblent ne pas être faits pour les femmes qui, lorsqu’elles s’y retrouvent, sont hardiment suspectées d’adeptes de mœurs légères qui leur garantissent d’éventuelles promotions, loin des considérations liées à leurs compétences ou mérite.

Et comme si cela ne suffisait pas, seuls des strapontins leur reviennent dans la répartition des postes, avec la même rengaine : « Des femmes ont refusé d’entrer dans le gouvernement… On leur a proposé des postes mais elles n’en voulaient pas… Elles ont peur de s’engager politiquement… ». Loin de mettre en doute ces déclarations, on est en droit de s’interroger sur la nature et le contenu des postes qu’elles ont refusé d’occuper.

Même à compétence égale, la femme, quoique méritante est souvent vue comme celle à qui on fait une faveur lorsqu’il s’agit de la responsabiliser. Le discours d’approche peut parfois la bloquer, créer un douter, faire naître ou exacerber ce complexe d’infériorité que beaucoup traînent comme un boulet au pied.

Un manque de confiance, une mise à l’épreuve ou encore une non-reconnaissance de sa valeur contribuent à asseoir la domination masculine. Ainsi beaucoup de femmes se sentent obligées d’abandonner une part de leur féminité pour faciliter leur intégration, afin que les hommes les considèrent comme leurs égales.

Cependant, il serait injuste d’occulter le poids de nos sociétés, avec parfois le droit de veto qu’exercent certains époux pour brider la capacité des femmes à exercer dans le domaine public et à commander. Fort heureusement, les choses changent de plus en plus, même si cette transformation sociétale reste timide.

Hummm… Les compétences féminines sont aussi valables que les expertises masculines. Notre nation a besoin des deux pour avancer à pas résolus sur les sentiers du développement.

Si les hommes doivent se défaire de toute considération paternaliste qui snobe et dégrade les femmes dans le baromètre de la méritocratie, il appartient aussi à celles-ci de se défaire de tout complexe, de faire preuve de confiance en leur potentiel et savoir-faire pour se rendre « visibles sur des projets stratégiques ».

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