Chronique : les hummm… sur les épouses et tchiza, « ne vous trompez pas de coupable »

Il est très fréquent de voir sur le net notamment dans des fora de femmes ou des pages censées faire la promotion de l’entrepreneuriat féminin, des posts visés ou carrément des attaques ciblées d’épouses contre tchiza c’est-à-dire les maîtresses ou les fameux deuxièmes bureaux. Venant de l’un ou de l’autre camp, le débat devient des plus animés où facilement les positions défendues et les propos tenus ne laissent aucun doute sur le statut matrimonial des intervenantes.

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De ce qui devait être un débat d’idées ou de discussion sur un fait de société, on passe vite aux règlements de compte voire au pugilat si bien qu’on se demande si au-delà du virtuel, les intéressées ne se connaissent pas réellement dans la vie. Tout compte fait, des problèmes de femmes sont portés sur la place publique où des femmes, de « probables rivales ou avérées » se donnent en spectacle avec comme centre d’intérêt, l’homme, le mari ou le copain.

Hummm… Non ! Mesdames, épouses et tchiza, ne vous trompez pas de coupable ! Autrefois dans l’ombre ou tout simplement cachée, la tchiza c’est-à-dire l’amante d’un homme marié ou déjà en couple, n’hésite plus à s’afficher ou à se réclamer comme telle, narguant parfois la titulaire, celle qui vit ou est officiellement liée à l’homme en question. Certaines même se complaisent dans ce type de relation condamnée par la société et s’en vantent au point d’être la première à provoquer l’autre qu’elle considère comme sa rivale.

Amoureuses ou profiteuses, des filles se laissent embarquer dans une histoire avec un homme déjà engagé ou se trouvant dans les liens du mariage. En retour des épouses ou femmes en couple traquent elles aussi ces filles qu’elles traitent de « voleuses de mari ».

Un traquenard ou une guéguerre qui se déporte sur les plates-formes où les attaques sont parfois à mots couverts ou à visage découvert.

Hummm… Dans ce phénomène, aussi vieux que le monde, ce sont les hommes qui « jouent le beau rôle ». Infidèles donc fautifs au premier chef, ils sont pourtant ceux pour qui des femmes se battent, se dénigrent et s’entrechoquent en frisant le ridicule. Très souvent, la femme, qui découvre que son mari la trompe, en voudra davantage à la tchiza qu’à son propre conjoint, bien que celui-ci lui ait pourtant juré fidélité.

C’est la maîtresse ou la tchiza qui devient fautive aux yeux de l’épouse, c’est elle qu’il faut combattre coûte que coûte pour préserver son foyer, pour ramener son homme qui s’est égaré.

De la même manière, la tchiza en veut à l’épouse, celle qui est légalement et légitimement à la place qui lui reviendrait, croyant naïvement aux mensonges que lui sert son amant-marié sur son couple. Tantôt son union battrait de l’aile; tantôt il est sur le point d’obtenir le divorce. Toujours le même refrain et les mêmes promesses mais sans jamais franchir le cap. La tchiza est ainsi régulièrement roulée dans la farine par un homme en quête de découverte voire de conquête.

Bref, face à l’une comme à l’autre, l’homme joue à la manipulation et au mensonge. Il abuse de la confiance en jouant sur les sentiments des deux.

Épouses et Tchiza doivent comprendre qu’elles sont des victimes d’une situation dont le seul coupable est bien celui qui les courtise toutes les deux.

S’il y a un compte à régler, cela doit se faire avec le courtisan et non entre les deux abusées.

S’en prendre à l’une et l’autre est un aveu ou une façon d’accepter, de cautionner et même de pardonner l’infidélité de l’homme. La tchiza n’est pas la cause de l’infidélité du mari, elle en est la conséquence. Car contrairement à ce qui se dit, on ne vole pas un homme qui est un être doté de facultés.

Dans notre culture, ce sont les hommes qui draguent ou qui font le premier pas vers une fille. Même s’il arrivait que ce soit la fille qui fait ce pas, l’homme n’est pas obligé de céder car lui seul connait les engagements qu’il a avec une autre. De même, celle qui accepte devenir tchiza, donc en connaissance du statut matrimonial de son prétendant, a le devoir de régler ses comptes avec ce dernier si ses attentes ne sont pas comblées. L’épouse légitime n’est en aucun cas sa rivale et n’est pas à la base de ses désillusions.

Alors épouse en crainte de tchiza, ancienne tchiza devenue épouse, ou tchiza carriériste ou en devenir, y’en a marre de vos querelles à longueur de journée. Des guéguerres qui exposent la dignité de la femme et encouragent les hommes à se jouer d’elle, car jamais coupables à ses yeux. Ouvrez l’œil, et le bon. La seule bataille qui vaille est le respect de votre personne et de votre indépendance économique.

Hummm… libérez nos plates-formes et …grandissez ! Il y va de la dignité de la femme et de son refus d’être un jouet entre les mains des hommes.

#hummm #mariamvanessatoure

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