Glawdys Traoré: elle économise son premier FONER pour entreprendre

En première année d’études universitaire Glawdys Traoré économise son Foner. Pour ouvrir une boutique de repassage à Dédougou ou elle est en passe d’être l’une des premières jeunes fille à se lancer dans ce domaine. Le repassage des habits, elle l’a appris depuis la classe de 6e. Avec la collaboration de sa Maman et de ses frères, la jeune audacieuse arrive à concilier ses études et son activité. Interview

Présentez vous à nos lecteurs

Je suis Glawdys Traoré, étudiante en première année de Sciences Biologiques à l’université de Dédougou et je suis la promotrice de Hebani repassage, une boutique de repassage.

Pourquoi le choix d’entreprendre dans le domaine de repassage des habits ?

J’étais apprentie ”repasseuse” dès  la classe de 6e. À la base, c’est la couture qui m’intéressait. J’ai réalisé qu’il fallait une formation intense et continue en couture, chose qui allait être un peu compliqué pour moi car je n’avais que les vacances pour apprendre. À l’atelier de couture les clients envoyaient des habits à repasser. Mon patron m’a donc montré comment le faire et au final, c’est moi je repassais les habits et lui il continuait la couture. J’ai longtemps mûrit l’idée qui a abouti à l’ouverture de ma petite maison de repassage.

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Quelle a été votre source de revenus pour ouvrir votre boutique de repassage ? Avez-vous bénéficié d’un financement ?

Je n’ai bénéficié d’aucun financement. J’ai économisé mon premier FONER pour pouvoir ouvrir ma boutique.

Ce n’est pas toujours courant de voir des femmes dans ce domaine d’activité, est-ce que vous êtes victime de préjugés?

Les préjugés ne manquent pas. J’entends très souvent dire que « dans tout  ce qu’il y a comme activité que tu puisse faire, c’est dans le repassage tu as vu ». On me dit que c’est un travail d’homme, que ça va me fatiguer, que je vais me créer des problèmes de dos etc. Je suis convaincue de pouvoir le faire et rien ne m’arrêtera. Quand j’en aurais les moyens, je vais me procurer des matériels adaptés pour me faciliter la tâche et surtout m’épargner les problèmes de santé à l’avenir.

Comment conciliez-vous  vos études et le repassage ? Avez-vous des collaborateurs ?

J’ai le soutien de ma maman et de mes frères. Quand j’ai des cours ou des  devoirs et que je suis obligée de m’absenter, ma maman se charge de réceptionner les habits pour moi et dès que je reviens je me mets au travail. Mes frères, eux, m’aident dans la livraison.

Certains de vos camarades de classe sont-ils vos clients?

Oui, des camarades  qui m’envoient leurs habits à repasser, et parfois moi-même je passe chercher chez eux pour venir repasser.

Interview réalisée par Rachel Bicaba

moussonews

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