Du 6 au 9 août 2025, la Présidence du Faso, en collaboration avec le Bureau national des grands projets du Burkina (BN-GPB), tient un atelier d’information à Bobo-Dioulasso, suivi d’une caravane de presse. L’objectif est de faire connaître les grandes initiatives présidentielles en cours. Focus sur une structure stratégique encore peu visible du grand public.
Créé par la loi n°019-2024/ALT du 2 août 2024 et promulgué par le Chef de l’État, le Capitaine Ibrahim Traoré, le Bureau national des grands projets du Burkina (BN-GPB) est une structure de développement à statut particulier, rattachée directement à la Présidence du Faso. Sa mission est de piloter et suivre les projets présidentiels à fort impact économique et social.
Conformément aux articles 18 et 19 de sa loi fondatrice, le BN-GPB est habilité à mobiliser des financements publics et privés, nationaux comme étrangers, à travers le budget de l’État, les partenariats public-privé (PPP), les investissements directs étrangers et d’autres sources innovantes. Son fonctionnement repose également sur des subventions de l’État, la participation du secteur privé, les prestations de services, les dons, legs et projets de développement.
Selon Jacinthe Anaïs Myriam Tapsoba, Directrice de la planification et du suivi-évaluation, le Bureau travaille en synergie avec les ministères à travers des points focaux. Cette approche permet de mobiliser efficacement les investisseurs étrangers, dans un esprit de collaboration collégiale, sans chevauchement de compétences.
Le BN-GPB intervient dans plusieurs secteurs clés : infrastructures (routes, habitat, transports), développement rural (agriculture, élevage, eau, environnement), énergie, mines et carrières. Son ambition, à l’horizon 2029, est de devenir un levier stratégique pour attirer des investissements directs étrangers dans les secteurs porteurs et renforcer la souveraineté économique du pays.

À ce jour, six grandes initiatives présidentielles sont logées au sein du BN-GPB :
- La relève sportive, avec la construction de deux stades de 10 000 places à Ouagadougou et Bobo-Dioulasso, et de 13 académies sportives régionales ;
- L’éducation de qualité pour tous (IPEQ), avec la sécurisation et la modernisation des infrastructures scolaires, ainsi que la création d’une université polytechnique ;
- La santé pour tous, avec la construction de 55 centres médicaux communaux, la création d’un institut du cœur et de cinq services d’anesthésie-réanimation ;
- L’autosuffisance alimentaire, portée par une agriculture climato-intelligente sur 5 000 hectares et le développement de cultures comme le riz, le blé et le maraîchage (Rice Emergency) ;
- Le développement communautaire, à travers des infrastructures socio-économiques communales appelées « chantiers du patriotisme » ;
- Faso Mêbo, pour les travaux publics via des brigades de la route, de l’urbanisation, du logement social, de l’assainissement et de l’aménagement d’espaces verts.
L’atelier organisé à Bobo-Dioulasso au profit des journalistes, communicateurs, activistes et influenceurs, vise à renforcer leurs capacités afin qu’ils puissent accompagner une meilleure appropriation citoyenne des ambitions présidentielles. Ibrahim Sougrinoma, Directeur de la communication de la Présidence du Faso, a invité les médias à porter un regard attentif sur les projets en cours et à valoriser les efforts du pays en matière de développement.

Michel Congo, représentant du directeur exécutif du BN-GPB, abonde dans le même sens. Il déplore le déficit de visibilité autour des initiatives présidentielles, alors que les résultats concrets restent encore peu connus de l’opinion publique. « Les journalistes et communicateurs, pourtant des relais puissants de l’information, ignorent parfois jusqu’à l’existence de certaines initiatives. À fortiori, ils ne connaissent ni leurs missions ni les objectifs de la vision qui les guide », a-t-il souligné.

Selon lui, plus de deux ans après le lancement de la première initiative présidentielle, il devenait urgent de créer une passerelle entre le BN-GPB et les principaux acteurs de la communication : médias, organisations professionnelles, communicateurs, activistes et influenceurs.
De passage à Bobo-Dioulasso dans le cadre d’une autre mission, le ministre en charge de la Communication, Pingdwendé Gilbert Ouédraogo, a tenu à saluer l’initiative de la Présidence du Faso et du BN-GPB. Pour lui, faire de la communication une véritable arme stratégique est essentiel pour porter une image positive du Burkina Faso : celle d’un pays engagé sur la voie du développement à travers des projets concrets.

Source: Libre infos
Diane SAWADOGO/ MoussoNews