Le Groupe de recherche et d’analyse appliquées pour le développement (GRAAD Burkina) a réuni, le vendredi 1ᵉʳ août 2025 à Ouagadougou, une trentaine d’acteurs venus d’Afrique de l’Ouest et du Centre. Chercheurs, représentants d’institutions et associations ont répondu présents à cet appel. Cette rencontre, organisée dans le cadre du projet EAUtonomy, avait pour objectif de trouver des solutions innovantes pour améliorer l’accès à l’eau, renforcer les services d’assainissement et promouvoir l’autonomisation des femmes.

L’atelier de concertation du Groupe de recherche et d’analyse appliquées pour le développement (GRAAD Burkina) a mis en lumière des problématiques encore trop souvent négligées : l’accès des femmes à des toilettes propres dans les lieux publics, la gestion de l’hygiène menstruelle, mais aussi l’impact de ces réalités sur la scolarisation des jeunes filles et leur autonomie.
Les chiffres du ministère en charge de l’Eau et de l’Assainissement rappellent l’ampleur de la tâche. En 2024, seulement 78,5 % des Burkinabè avaient accès à l’eau potable et à peine 28,6 % disposaient d’infrastructures d’assainissement adéquates.

Vers des solutions concrètes et Inclusive
Les autorités, présentes aux échanges, ont salué la démarche. Pour Nikièma Alain, représentant du ministère en charge de l’Eau et l’Assainissement, cette recherche est porteuse d’espoir et contribuera à des résultats concrets et à des solutions durables pour le secteur de l’eau, de l’assainissement et pour l’autonomisation des femmes dans les services liés à l’eau.

Par ailleurs, certaines voix associatives ont plaidé pour des infrastructures adaptées, notamment des toilettes publiques respectant les besoins spécifiques des femmes. En réponse, le représentant du ministère a tenu à rassurer. « De notre côté, nous sommes prêts à prendre en compte ces résultats et à les intégrer dans nos politiques et stratégies sectorielles », a-t-il promis.
Avec cet atelier, le GRAAD Burkina entend jeter les bases d’un engagement collectif, convaincu que l’accès à l’eau et à l’assainissement est bien plus qu’une question d’infrastructures : c’est aussi une question de dignité et d’égalité.
Astrid BAMA/ MoussoNews