Entreprenariat féminin : la Covid-19, le déclic du commerce en ligne pour Djamilatou Nongo, étudiante au Sénégal

Entreprendre et études font bon ménage pour la jeunesse burkinabè vivant à l’étranger. Amoureuse du commerce depuis l’enfance, Djamilatou Nongo, jeune étudiante en Master comptabilité gestion financière au Sénégal en est un exemple. Elle propose une variété d’articles prêt-à-porter à ses différents clients du Burkina et de d’autres contrées.

Entreprenariat féminin : la Covid-19, le déclic du commerce en ligne pour Djamilatou Nongo, étudiante au Sénégal 2

La vente de vêtements prêt-à-porter pour femmes et pour hommes, un domaine très en vogue et une véritable passerelle pour beaucoup d’étudiants.  Depuis toute petite la jeune étudiante s’est toujours essayée au commerce. Vente de petits accessoires pour filles par ci, vente de chemises par là.

Le déclic avec la Covid-19

La période de confinement a été l’élément déclencheur pour le commerce de Djamilatou. En effet après la suspension de ses cours due au Covid-19, la jeune fille qui n’aimait pas rester inactive a donc eu l’idée de mener une petite activité génératrice de revenus. « Je n’avais pas d’argent pour vraiment débuter donc je me suis dit faire comme au pays. Alors, le premier jour je suis allée prendre des photos de vêtements chez des commerçants au marché et j’ai publié sur les réseaux sociaux. Le retour de ces publications était plutôt encourageant, j’ai eu plus de 100.000f alors, j’ai décidé de m’y concentrer. J’avoue qu’au départ c’était pour passer le temps vu que c’était la période de Covid », a-t-elle expliqué.

Les réseaux sociaux, meilleurs canaux de vente

Petit à petit le commerce de la jeune fille a commencé à prendre de nouvelles dimensions grâce à l’usage qu’elle faisait des réseaux sociaux. Avec Saramaya (ndlr belle en dioula) Shop, nom de sa boutique en ligne, elle devient rapidement une référence en matière de vente de vêtements made in Dakar.

« Comme je ne suis pas à Ouagadougou, c’était difficile de vendre et surtout de convaincre les gens de la qualité de mes articles. J’ai voulu donc utiliser mes différents comptes sur les réseaux sociaux pour avoir plus de clients. Au départ c’était mon entourage qui faisait la promotion de mes articles à travers la bouche à oreille. L’utilisation des réseaux sociaux à véritablement contribué à la notoriété de ma boutique », soutien-t-elle. De son statut WhatsApp en passant par Instagram jusqu’au compte Tik Tok, Saramaya Shop est reconnue pour ses tenues mixtes soigneusement taillées sur mesure avec du tissu made in Dakar ainsi que de ses Sandales en cuire. « Au départ je publiais uniquement sur WhatsApp par la suite j’ai commencé à le faire sur les autres réseaux sociaux et cela m’a permis d’avoir une diversité dans ma clientèle et de mieux vendre mes articles », a-t-elle confié.

Dans le commerce, il faut toujours apporter sa touche personnelle

La jeune étudiante propose des boubous, des tuniques, des chaussures et même de l’encens à ses clients des quatre coins de l’Afrique.

Elle affirme faire face à de la concurrence, mais pour contrer cela, elle apporte toujours sa touche personnelle aux articles proposés. « Au début quand j’ai commencé il n’y avait pas beaucoup d’étudiants qui le fessait mais actuellement près que tous les étudiants burkinabés au Sénégal se sont lancés dans la vente en ligne. Cela m’a un peu découragé, mais malgré tout, mes clients me sont restés fidèles. La différence qu’il y a entre eux et moi est dans saramaya c’est- à-dire ma touche du beau» ? fait-elle savoir.

« J’essaie de diversifier au maximum mes articles. Au début je proposais des articles déjà sur le marché et à un moment j’ai commencé à proposer mes propres créations donc tout le monde ne pouvais pas avoir accès à ce que je vendais. En plus de cela je vends de la qualité à des prix très abordables », indique la jeune fille avec un sourire.

Processus de récupération des colis

« Je n’ai pas de boutique à Ouaga ni ici à Dakar. Pour réduire le prix du transport, je regroupe les commandes en quantité et j’expédie par pays. Par exemple au Burkina, une fois le colis arrivé, j’ai un livreur qui reçoit toutes les commandes et chacun part récupérer sa commission. J’écris le nom de chacun sur sa commande. Ceux qui n’avaient pas fini de solder, le font avant de rentrer en possession de leurs colis », explique-t-elle.

Pour ce qui est de concilier étude et commerce, la jeune étudiante précise que cela est juste une question d’organisation et de priorité. « Le secret c’est l’organisation, il faut savoir ce que tu veux, puis il faut être équilibré, savoir profiter de ses temps libres. Quand c’est le moment de bosser je le fait mes clients peuvent en témoigner. Par moment je ferme le commerce pour les études et après trouver la bonne formule pour le faire comprendre aux clients », laisse –t-elle entendre.

« Je suis toujours satisfaite de la qualité de ses articles »

La plupart des clients de Saramaya Shop estiment acheter de la qualité à moindre coût avec elle et ne regrettent pas leurs choix en plus du suivi après-vente qu’elle offre. « Je prends toujours mon encens avec elle et la satisfaction est toujours la même. Djamilatou et moi avons de très bons rapports, elle prend le temps de bien te répondre et de mieux t’expliquer dans les détails le fonctionnement de son produit. Depuis que je l’ai découverte sur Tik Tok je prends toujours mon encens avec elle et je ne pense pas aller voir ailleurs en matière d’encens », indique Neimatou Simporé, jeune étudiante. Comme Neimatou, Les jumeaux Fadilatou et Fadil Sawadogo sont également satisfaits. « Depuis que nous l’avons découvert nous prenons nos boubous avec elle. Elle offre de la qualité à moindre cout. Ma jumelle Fadilatou, prends des articles en gros avec elle qu’elle revend. Djamila comme on aime l’appeler à un grand cœur. Elle recommande ma sœur à ses clientes qui n’hésite pas à acheter ses articles » témoigne Fadil.

La jeune fille nourrit l’espoir d’ouvrir une grande boutique au Burkina Faso afin de pouvoir créer ses propres modèles ainsi que de l’emploi pour mieux valoriser son pays.

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