Evelyne Ilboudo : Cireuse, elle espère ouvrir un magasin de vente de chaussures et de ceintures

Le cirage des chaussures, une passion pour Evelyne Ilboudo, 30 ans et mère de deux enfants. La jeune dame sait allier activité professionnelle et vie de foyer. C’est avec maestria qu’elle redonne de l’éclat aux chaussures de sa clientèle. Interview

 

MN : Femme de cireur, ce n’est pas courant à Ouaga, pourquoi le choix de ce métier ?

J’ai fait plusieurs formations de métiers. J’ai fini par opter pour le cirage des chaussures parce que ce métier me passionne. Je prends du plaisir à bien nettoyer les chaussures, à les rendre propre et brillant pour le plaisir de la clientèle. Je ne cire pas que les chaussures des hommes, même s’ils sont le plus qui proposent leurs chaussures à cirer. Je cire aussi les chaussures des femmes.

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Vous incarnez la réalité qu’il n’y a pas de métier pour homme et femme alors ?

Oui. C’est exact. On ne peut plus dire que ce métier est dévolu à l’homme ou à la femme. Quand on est passionné d’un métier, on se donne les moyens pour pouvoir l’exercer. Tout métier que les hommes sont capables de faire, les femmes peuvent également le faire.

Quel est votre quotidien ?

Dès mon réveil les matins, la première tâche que je fais est le ménage. Je donne à manger à mes enfants. Je m’occupe de mon époux. Je fini autour de 7h et je me rends à mon lieu de travail, à partir de 7h30. Je descends à 12h, ou 13h pour aller faire la cuisine. Je reste à la maison dans la soirée pour m’occuper d’autres travaux mangers. En résumé, je travail que les matinées. Mes soirées sont consacrées à ma famille.

Est-ce un métier rentable ? Combien gagnez-vous par jour ?

Oui le métier est un peu rentable car pour le moment je ne dispose de tous les outils nécessaires et aussi mon atelier n’est pas développé. Dès fois, je gagne 500 F CFA, 1000 FCFA ou 1500 F CFA.  Les revenus dépendent en fonction des jours

Quels sont vos difficultés ?

Je rencontre pas mal de difficultés. Il y a parfois des disputes et conflits avec les clients. Certains aiment juste provoquer en se moquant. Mais moi, je sais ce que je veux. Je ne considère pas trop les regards désobligeants.

Est-ce que vos clients sont satisfaits ?

Ils sont très satisfaits. Il y ‘a des gens qui quittent dans des quartiers très loin pour venir cirer leurs chaussures chez moi. C’est d’ailleurs ce qui me motive : la satisfaction de la clientèle.

Quelles sont vos perspectives ?

Je souhaite ouvrir un magasin ou je pourrai vendre des chaussures et des ceintures, tout en continuant le cirage. Cela me passionne énormément. J’essaie de faire des économies mais c’est assez dur. Avec la situation sécuritaire du pays, tout semble au ralenti.

Si vous avez un message à l’endroit des femmes et jeunes filles, ça sera lequel ?

De nos jours, chacun doit tout faire pour travailler. Même dans le foyer, on doit pouvoir se soutenir financièrement. Les dépenses ne doivent pas être sur les épaules d’une seule personne dans le foyer. Je conseille aux femmes et aux jeunes filles de toujours s’attacher au travail pour être indépendante et épanouie.

Gloria Balo/ Stagiaire.

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