Fespaco 2023 : Taafé Vision pose le débat sur le -GENRE- dans les œuvres cinématographiques

30 acteurs du monde de la culture au Burkina Faso renforcent leurs capacités sur la compréhension et la prise en compte du genre dans les œuvres du 7^e art du 21 au 23 février 2023 à Ouagadougou. A l’initiative de l’association Taafé Vision avec le soutien financier de la coopération Suisse et Equipop, la formation s’inscrit dans le cadre du projet – le genre s’invite au Fespcao-.

Ils sont acteur (rices), comédien(nes), réalisateurs(rices), scénaristes, producteur(rices) qui prennent part à la formation sur le concept genre initié par Taafé Vision. L’art évolue, les outils de ses réalisations et les thématiques aussi. De plus en plus d’idées reçus et de stéréotypes sont véhiculés dans les œuvres tendant à promouvoir les violences basées sur le genre. L’association Taafé Vision fait le constat au quotidien et tente d’influer la donne. «  Les gens ont la volonté de dénoncer les violences sur le genre, mais ils ne savent pas souvent s’y prendre », commente Azaratou Bancé, présidente de l’association Taafé Vision. Avec le projet – Le Genre s’invite au Fespaco-, l’objectif est justement d’outiller les acteurs culturels afin qu’ils maitrisent l’ensemble des concepts et la cartographie des violences basées su le genre. Ce qui leur permettra de produire des contenus culturel dans le sens de lutter contre le phénomène et partant promouvoir les droits de la femmes.

VGB, Climat, Sécurité, les thématiques évoluent

Des cas concrets à travers des films suivi d’exercices pratiques, la formation se veut très interactives selon Ulrich Zouré, formateur et expert genre. « Qu’est-ce qui caractérise la femme et l’homme ? », «  Qu’est-ce qui les différentie ? Quel est le rôle dédié à chacun d’eux ? » « Qu’est-ce que les normes sociales ? », autant de question suivie de réponses. Pour le cas spécifique du 7^e art en ce qui concerne les violences basées sur le genre, le formateur cite énormément de cas liés au viol, à l’agression sexuelle, au droit de cuisage, etc que rencontrent autant les femmes que les hommes.

Mais, précise-t-il : « beaucoup plus de femmes sont victimes de violences basées sur le genre. Elles sont traitées de tous les noms d’oiseaux : celle qui ne peuvent pas garder le foyer, celles qui sont toujours dehors, etc. ». De plus ajoute-t-il, le 7^e art évolue et les thématiques aussi. « Les VBG, le climat, la sécurité sont aujourd’hui de nouvelles thématiques dont les VBG sont très prononcés », dit-il. , jeune comédienne est toute heureuse de participer à cette formation qui lui permet de mieux comprendre le concept genre. « On en parle tous les jours mais parfois je suis confuse. Mais je sors de cette formation très outillés sur le genre », témoigne-t-elle fièrement.

Azaratou Bancé espère qu’à l’issue de cette formation les bénéficiaires puissent produire des œuvres qui promeuvent le genre mais aussi de mettre fin à la perpétuation des stéréotypes.

Le genre s’invite au Fespaco, c’est en plus de la formation, des panels sur la prise en compte du genre dans les productions audiovisuelles, un don aux profit des victimes de VBG et une projection de films de sensibilisation.

Bassératou KINDO/MoussoNews