Genre et numérique : la formation et l’accompagnement des femmes réduiront la fracture

Au Burkina l’accès aux ressources numériques est encore limité pour les femmes. L’insuffisance d’éducation, de formation et de ressources financières constituent les principaux freins pour certaines d’entre elles pour un accès égal au numérique. Comment donc réduire la fracture numérique dans le genre ? Scientia Afrique a posé la problématique au cours d’un webinaire animé par trois jeunes femmes Burkinabè dont Chantal Naré, communicatrice digitale, Awa Sissao artiste chanteuse et Bassératou Kindo, journaliste. C’était le samedi 14 mai 2022.

Les dernières données de – we are social- indiquent plus de 5,95 millions de Burkinabè connectés sur internet dont 2,2 actifs sur les médias sociaux. Les femmes constituent moins de 30% de ces données. Pourtant, elles sont les plus prolixe et interactives. « Les femmes sont pleines de potentiels qu’elles se gardent d’exploiter. Aujourd’hui l’internet offre plus de possibilités à se former et à s’exprimer sur ses talents », rappelle Awa Sissao.

Dans un groupe de réseaux sociaux ou elle est membre, elle a encouragé des milliers de femmes à oser parler de leurs activités, de leurs initiatives et à renforcer la solidarité féminine. En quelques mois, plusieurs parmi elles ont vu leurs chiffres doublés.

Genre et numérique : la formation et l’accompagnement des femmes réduiront la fracture 2

Pour Bassératou Kindo, la fracture numérique dans le genre s’explique par le manque de formation, d’éducation et de sensibilisation des femmes sur les opportunités qu’elle présente. « L’insuffisance peut être un frein qui devrait plus être un obstacle », dit-elle. La preuve, explique-t-elle, une ivoirienne est aujourd’hui un exemple dans le commerce pagne tissé qu’elle envoi un peu partout dans la sous-région ouest-africaine. « Elle ne sait ni lire, ni écrire. Elle utilise le vocal de WhatsApp, mais tout va pour le mieux pour elle », soutient Bassératou Kindo.

Le monde se numérise et tout se fait de plus en plus sur internet, rappelle Bassératou, qui invite les femmes à oser s’engager et à s’exprimer sur leurs potentialité et talents. Toutefois, déplore-t-elle, beaucoup de femmes manquent de confiance en elle, ou évitent de s’exprimer sur le numérique pour plusieurs raisons : les pesanteurs socioculturelles qui imposent aux femmes certaines réserves. L’espoir est toutefois permise, foi de Awa Sissao et Bassératou, qui proposent une formation, une éducation continues aux médias sociaux  et l’accompagnement des femmes.

Scientia Afrique est un cabinet spécialisé dans la Business intelligence et le renforcement des capacités à travers la formation et la certification. Il organise de façon périodique des formations et des webinaires sur plusieurs thématiques en lien avec le numérique.

BK/ MoussoNews 

Loading

Partagez

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *