Hausse du prix du carburant : une pilule dure à avaler pour des commerçantes à Bobo

En trois mois, le litre du super 91 a connu une augmentation de 135 F CFA et celui du gasoil, de 130 F CFA au Burkina Faso. Cette situation devient de plus en plus insupportable par les habitants du pays des hommes intègres. Comme un peu partout, à Bobo-Dioulasso, les femmes commerçantes vivent avec peine ce moment. Une équipe de Mousso News a fait le constat, ce dimanche 21 août 2022.

Le prix des hydrocarbures connaît depuis maintenant trois mois, des augmentations incessantes. En un trimestre, un surplus de 135 F CFA est constaté sur le prix du litre du super 91, et 130 F CFA sur le prix du litre du gasoil. Cette situation est mal vécue par les commerçantes de la ville de Bobo-Dioulasso, qui utilisent pour la plupart des tricycles ou des véhicules de transport pour l’acheminement de leurs marchandises. Cela impacte grandement sur le prix des produits.

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Selon la commerçante Ripama Marie, la hausse du prix du carburant est à l’origine du coût élevé des légumes sur le marché

Ripama Marie est grossiste des légumes au marché des fruits et légumes du secteur 21. Elle achète les marchandises au marché des fruits et les expédient à Ouagadougou pour la revente. Selon elle, depuis l’augmentation du prix des hydrocarbures, son commerce a pris un coup du fait que les transporteurs ont aussi décidé d’augmenter leurs tarifs. « La hausse du prix du carburant est une situation que nous vivons très difficilement de nos jours. Trois mois au paravent, nous avions l’habitude d’expédier certaines commandes à 20 000 F CFA, mais présentement, c’est 20 500 F ou souvent 21 000 F CFA.  Si ce n’est pas à ce prix nos marchandises ne bougeront pas », indique avec regret la commerçante.

Avec cette situation, poursuit-elle, « nous sommes dans l’obligation de revoir à la baisse, la quantité de nos articles auprès des consommateurs afin de pouvoir nous en sortir ». Diarra Lamine est transporteur à Bobo-Dioulasso. Avec son véhicule de transport en commun moyen, communément appelé ‘’dina’’, il transporte les marchandises des femmes de Niankoloko, frontière du Burkina, jusqu’au quartier Diarradougou de Bobo-Dioulasso. D’après lui, dès que le prix du carburant avait connu une hausse pour la première fois, son patron et lui avaient aussi suivi la marche en augmentant le prix du transport.

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Avec la deuxième augmentation récente de 30 F CFA sur le litre du gasoil, Lamine Diarra rassure que les coûts de transport sont inchangés

Mais rassure-t-il, pour celle du 19 août dernier, sa société a gardé intact les tarifs. « Pour la première fois, quand on a augmenté le prix du gasoil, nous aussi nous avions augmenté nos tarifs.  Mais récemment, même avec l’augmentation, nous avons maintenant les anciens tarifs », a fait savoir le jeune Diarra. Vendeuse de savons importé de la Côte d’Ivoire, Sali Traoré confirme la même thèse que le transporteur Diarra. « En tout cas, récemment, quand ils ont augmenté le carburant, les transporteurs d’ici ont gardé constant les prix du transport. Mais, même avec tout ça, il faut reconnaître que cette situation nous ait beaucoup difficile à supporter. Les clients ont du mal à gérer situation, et tout revient sur nous les transporteurs », déplore-t-elle.

Afin que les choses puissent revenir à la normale,  la commerçante Ripama souhaite que les autorités revoient à la baisse le prix du carburant afin de les apaiser un tant soit peu.  Sali Traoré quant à elle pense que tous ces problèmes sont liés à l’insécurité que vit le pays. Son souhait est que la sécurité revienne au pays et que toutes les régions soient des centres de développement économique.

 

Léandre Sosthène SOMBIE

leandresosthene61@gmail.com

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