#InstantDiasporaBurkinabè : « Je veux apporter mon expérience à mon pays en matière d’énergie » Wilfried Yvan Sanon, étudiant

Wilfried Yvan Sanon, est un étudiant burkinabè résidant en Chine. Titulaire d’un diplôme d’ingénieur en Maintenance des Systèmes Industriels, il poursuit ses études à Pékin pour l’obtention d’un Master en Renewable Energy and Clean Power. Il est par ailleurs le coordinateur de la section Chine de L’Alliance des jeunes pour la paix et le développement au Burkina Faso (AJPD-BF).

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  • Présentez-vous à nos lecteurs ?

Je me nomme Wilfried Yvan SANON, je suis un jeune étudiant en master en Renewable Energy and Clean Power en Chine. J’assume également les responsabilités de coordinateur de la section Chinoise de l’AJPD-BF. Très brièvement, je me qualifierais d’une personne ayant le désir ardent de toujours apprendre plus. Je suis également passionné par l’impact positif que nous les jeunes peuvent apporter à notre société et j’essaye de m’investir activement pour faire de cela une réalité. Dévouement et abnégation, font de moi la personne que je suis.

  • Quel est votre parcours scolaire et académique ?

Mon aventure débute au Cours Privé le Creuset Plus où j’ai obtenu mon premier diplôme, le Certificat d’Etudes Élémentaires. Par la suite j’ai intégré le Collège St Jean Baptiste de LaSalle ou j’ai obtenu mon BEPC en 2014. Après donc cette étape, j’ai intégré le lycée et j’ai décroché mon baccalauréat au Lycée Bogodogo de Ouagadougou en 2018. J’ai suivi des études en Génie Électrique option Maintenance des Systèmes Industriels à l’Institut Supérieur de Génie Électrique au Burkina Faso, où j’ai obtenu deux diplômes, le Diplôme de technicien supérieur en 2020 et celui d’ingénieur de travaux en Maintenance des Systèmes Industriels en 2021. Je suis présentement étudiant en cycle de Master en filière Énergies Renouvelables et Énergies Propres à Pékin, en Chine. Mon parcours académique m’a permis de développer mes compétences en Analyse énergétique et de me passionner pour ses enjeux socio-économiques actuels.

  • Titulaire d’un diplôme d’ingénieur de travaux en Maintenance des systèmes industriels, qu’est-ce qui vous a motivé à poursuivre vos études hors du pays ?

Étudier à l’étranger en tant que Burkinabé et titulaire d’un diplôme d’ingénieur en Maintenance des Systèmes Industriels, offre de nombreuses opportunités et avantages. Tout d’abord, cela me permet d’élargir mes horizons et d’acquérir une perspective internationale sur le domaine de l’énergie. En étudiant à l’étranger, j’ai l’occasion de découvrir de nouvelles méthodes d’enseignement, de travailler avec des étudiants du monde entier et de m’immerger dans une culture différente. De plus, cela me permet d’accéder à des ressources et des infrastructures de pointe qui peuvent compléter mon parcours académique et me donner une longueur d’avance sur le marché du travail. Enfin, j’ai l’opportunité de tisser des liens internationaux et d’établir un réseau professionnel mondial. Tout cela sera au bénéfice de mon pays.

  • Résidant en chine pourquoi le choix de ce pays ?

Le Burkina Faso, notre chère patrie, est un pays magnifique avec une richesse naturelle incroyable. Cependant, il est confronté à des défis en matière d’accès à l’énergie et de développement durable. J’ai donc choisi d’étudier en Chine dans le domaine des énergies renouvelables car la Chine est un leader mondial dans ce domaine. Elle a investi massivement dans les énergies propres et a développé des technologies avancées dans le domaine des panneaux solaires, de l’éolien et de la biomasse. En venant en Chine, j’ai accès à un enseignement de qualité et à des ressources de pointe qui me permettront de me spécialiser dans ces énergies renouvelables. Je souhaite ensuite mettre mes connaissances et compétences au service du Burkina Faso pour promouvoir le développement durable et l’accès à une énergie propre et abordable pour tous.

  • Avez-vous eu du mal à vous intégrer ?

Je dirais, aux prémices de mon séjour, oui. Imaginez-vous arrivez dans un pays où vous ne comprenez pas la langue. Il peut être très difficile de communiquer au début. Un autre défi était de s’adapter à une nouvelle culture et à un mode de vie différent. Les coutumes, la nourriture et les traditions étaient différentes de ce à quoi j’étais habitué. Il n’y a pas mal de différences dans le système éducatif et les méthodes d’enseignement, ce qui peut nécessiter un certain temps d’adaptation. Heureusement, les universités chinoises ont souvent des services d’aide aux étudiants internationaux pour les accompagner et les soutenir tout au long de leur parcours. En fin de compte, ces défis peuvent être surmontés avec de la patience, de l’ouverture d’esprit et de la volonté d’apprendre et de s’adapter. Par la grâce divine, je pense que maintenant je suis mieux intégré.

  • Très engagé pour la cause estudiantine comment arrivez-vous à concilier études et engagement ?

Il est tout à fait possible de concilier l’engagement pour la cause publique avec les études. Cela peut demander un peu d’organisation et de gestion du temps, mais c’est tout à fait réalisable. Je planifie un emploi du temps réaliste en accordant du temps à la fois pour mes études et pour mon engagement. J’arrive également à déterminer mes priorités et à me concentrer sur les activités qui sont les plus importantes pour moi. Il est important de trouver un équilibre entre les études et l’engagement, en accordant une attention suffisante à chaque domaine. Je sais me montrer flexible aux différents horaires et événements. Il est nécessaire de faire des ajustements en fonction des exigences. Je n’oublie pas de prendre soin de moi-même. Je m’accorde des moments de repos et de détente pour recharger mes batteries.

  • Quels sont vos défis au quotidien ?

Je pense que mes défis sont majoritairement centrés autour de mes proches et de ma famille. Il est souvent très difficile de communiquer tous les jours avec eux vu le décalage horaire (GMT+8), et souvent il est difficile pour certains d’entre eux de comprendre.

  • Quel est votre rôle au sein de l’Alliance des jeunes pour la paix et le développement au Burkina Faso ?

Je suis présentement le coordinateur de la section Chine de L’Alliance des jeunes pour la paix et le développement au Burkina Faso (AJPD-BF) 

  • Quelles sont les actions posées dans le milieu estudiantin ?

Nous menons beaucoup d’activités, et je ne pourrai tout citer. Je vous invite vous et vos lecteurs à faire un tour sur nos réseaux sociaux et également sur notre site web pour avoir pleins d’exemples.

  • Premier produit de mentorat de Brice Ouédraogo, comment a été cette aventure ?

Très enrichissante. Le Président Tegawendé Brice Ouédraogo est un jeune que je respecte particulièrement. Très en avance sur son temps, il n’arrête pas de poser des actions fortes qui font de lui un leader incontournable de sa génération. Travailler à ses côtés fut l’un des moments les plus riches en apprentissage à mon niveau. Très à cheval sur le travail, il est important de donner le meilleur de soi-même lorsqu’on collabore avec lui. Je suis très content de l’avoir comme devancier et surtout comme mentor.

  • Quelles sont été les difficultés rencontrées durant ce mentorat ?

Il est une personne qui a horreur du travail mal fait ou de la paresse. Je dirai que ma plus grande difficulté a été de suivre son rythme ! Il y va à 100%.

  • Comptez-vous revenir au pays ?

Bien évidemment, c’est ma patrie ! Je suis à la recherche de connaissances, mais ces connaissances je les mettrais au profit de ma mère patrie.

  • Quels sont vos projets pour le Burkina ?

J’accorde beaucoup d’importance à la formation. Je pense que mes projets phares seront axés sur la formation intellectuelle et professionnelle. Je vais m’impliquer dans des projets de recherche sur les énergies renouvelables, en collaborant avec des universités ou des organisations spécialisées, pour trouver des solutions innovantes adaptées aux besoins du Burkina Faso. Je connais notre potentiel et nous en avons beaucoup. Le travail consistera à donner de la valeur à ce potentiel, afin de développer les compétences nécessaires pour travailler dans les différents domaines de l’énergie et favoriser au même moment l’emploi local. Enfin, étant un étudiant en filière Énergies Renouvelables et Énergies Propres, je pense pouvoir apporter mon expérience et mon soutien à mon pays en matière de connaissances sur l’énergie solaire, l’énergie éolienne, la biomasse et même le biogaz.

Avez-vous un message à l’endroit de la jeunesse ?

Je pense que la jeunesse est la locomotive de tout développement.

Nous sommes la force motrice du changement. Nos idées, notre énergie et notre passion peuvent transformer le monde. Ne sous-estimons jamais le pouvoir que nous avons de faire une différence. Que ce soit en nous impliquant dans des causes qui nous tiennent à cœur, en partageant nos opinions ou en agissant localement, nous avons le pouvoir de façonner un avenir meilleur. N’ayons pas peur de prendre la parole, de défendre ce en quoi nous croyons et de nous engager pour un monde plus juste et équitable. Ensemble, nous pouvons créer un impact positif. Alors, osons rêver grand et agir avec détermination. Le monde a besoin de cette voix. Soyons des dignes héritiers de notre patrimoine, cultivons la paix, rêvons grand, instruisons-nous et arborons très haut les couleurs de notre Faso !

Interview réalisée par Mireille Sandrine Bado/MoussoNews

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